La Nation Bénin...
Face
à la problématique des traumatismes, le projet « VIGIE TRAUMA -
Renforcement de la surveillance des traumatismes au Bénin pour des actions
éclairées et efficaces », lancé mercredi 6 novembre dernier, à Ouidah,
vient apporter des réponses scientifiques et contribuer à la décision
politique. Ce projet est porté par l’Institut régional de santé publique (Irsp)
et ses partenaires dont l’Académie de recherche et d'Enseignement supérieur
(Ares), principal bailleur.
Les
traumatismes, qu'ils surviennent par accident de la route, accident de travail,
agressions, violences ou discriminations, sont extrêmement lourds de
conséquences, avec des incapacités partielles ou permanentes, physiques mais
également psychologiques. Un véritable problème de santé publique au Bénin. Ce
mal peu connu et peu documenté ne facilite pas la prise de décisions. Dans ce
contexte, le projet PRD2022 « VIGIE TRAUMA - Renforcement de la surveillance
des traumatismes au Bénin pour des actions éclairées et efficaces», lancé
mercredi dernier, vise à mettre en place un système de surveillance
hospitalière des traumatismes et violences au Bénin.
« Son
objectif global est de contribuer à l'élaboration des politiques de prévention
adéquates, en mettant en place au Bénin un modèle intersectoriel de
surveillance épidémiologique des traumas, violences, handicaps, qui soit
surtout adapté aux besoins du pays », a expliqué Yolaine Glèlè-Ahanhanzo
Hessou, coordonnatrice Sud du projet.
Les
travaux de recherches-actions vont durer 60 mois pour un financement de 500 000
Euros, grâce à la coopération belge. Quatre résultats sont attendus au terme du
projet : améliorer les capacités de surveillance des traumas ;
renforcer les capacités de recherche et de formation de toutes les institutions
partenaires en matière de surveillance épidémiologique, spécifiquement traumas,
violences et handicaps. Le troisième résultat est que l'entité porteuse soit
renforcée et qu'elle ait une meilleure visibilité aux plans national et
régional. Enfin, au terme du projet, les acteurs voudraient créer et maintenir
une dynamique de concertation intersectorielle de toutes les parties prenantes.
Dans
son intervention, Salako Luc Djogbénou, directeur de l’Institut régional de
santé publique (Irsp), a rappelé que ce projet fait suite à un précédent qui a
mis en lumière la problématique des traumas. Il a renouvelé l'engagement de la
structure qu’il dirige à œuvrer pour l'atteinte des objectifs et la réussite du
projet.
A
la suite d’Alain Leveque, coordonnateur Nord du projet et de Francis Dossou,
représentant le secrétaire général du ministère de la Santé, Salako Luc
Djogbénou, a, au nom du recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, apprécié
l’importance du projet et la qualité des structures impliquées. Il espère que
la diffusion et la valorisation des résultats du projet permettront d'appuyer
l'élaboration des politiques publiques■