Table ronde sur la gestion des risques dans la construction: Assurer la sûreté des chantiers pour rassurer les investisseurs

Ce sont des acteurs d’une même chaîne de travail qui veulent se donner la main pour travailler ensemble et s’entraider afin de faire des chantiers et des grands travaux de parfaites réalisations. Assurer la sûreté des chantiers, rassurer les investisseurs, en finir avec les retards et les surcoûts... Relever le défi est possible, à condition qu’en amont et en aval, les acteurs travaillent à jouer leur partition. Pour y arriver, le besoin d’échanger, et de s’ouvrir s’impose, et c’est à cet exercice qu’a servi la table ronde sur la gestion des risques dans le secteur de la construction. Rizwan Haider, président du Conseil d’administration de la Société immobilière de l’aménagement urbain, Aurore Garnier, présidente directrice générale du cabinet d'expertise en gestion des risques, Isao, Alfred Kpemavo, directeur général de Sunu Assurance Bénin, Denis Ferreira, spécialiste Btp, et Michla Aboudou, directrice générale de Olea Bénin, avaient en face d’eux, de nombreuses personnalités et acteurs du secteur des bâtiments, de la construction et des gros œuvres. « Nous considérons qu’il y a trop de risques à couvrir de façons différentes...Nous avons des défis de protection et de sécurité liés à l’entreprise principale et aux sous-traitants », introduit Rizwan Haider. Aurore Garnier dont le groupe est présent en Afrique francophone depuis une dizaine d’années se focalise sur les axes prioritaires d’intervention de son expertise. Expertise qui, rappelle-t-elle, intervient à toutes les étapes du projet. La prévention et la gestion des risques ont été au cœur des échanges au cours desquels, les nombreuses indélicatesses qui plombent l’évolution des chantiers ont été passées en revue avec les possibilités d’y remédier, mais surtout de les prévenir. Vols, incendies, accidents, dégradations de matériels... Chaque menace sur les travaux de construction détient pourtant des solutions chez les professionnels, assure Alfred Kpemavo, directeur général de Sunu Assurance Bénin. Cette expertise dans laquelle sa structure est entre autres spécialisée n’est pourtant pas si sollicitée, regrette-t-il. A peine 1 % de taux de pénétration, a-t-il indiqué, exposant ensuite les risques que prennent les promoteurs à s’engager sans précautions minimales.

Les intervenants ont unanimement souligné l’importance, à toutes les étapes d'un chantier, depuis sa conception jusqu'à sa livraison, d'adopter une approche structurée de la gestion des risques et de bien choisir ses solutions assurantielles. Selon eux, il faut analyser les risques avant de se lancer dans un projet et le faire évaluer par des professionnels avérés. Alfred Kpemavo, Denis Ferreira, et Michla Aboudou ont longuement expliqué à leurs vis-à-vis que c’est face à la réticence des promoteurs à opter pour ces solutions professionnelles que certains bailleurs se trouvent obligés de leur imposer de couvrir les risques liés à leurs chantiers.

Se prémunir...

Ce que ces professionnels ont surtout recommandé, c’est de se prémunir contre les risques identifiés. « Il existe des outils adaptés en termes de procédures, de matériels ou d'assurances. Le but, réduire la probabilité de subir des dommages », soutiennent-ils. L’expertise pour aider les entreprises dans la prévention des risques ou dans le choix d'une assurance adaptée est disponible sur place et ne demande qu’à être sollicitée. Isao a d’ailleurs fait ses preuves au quotidien en élaborant des solutions sur mesure qui prennent en considération la nature des activités de ses clients, leur implantation, leur culture d'entreprise et qui s’adaptent à leurs contraintes techniques ou financières. Utiliser une connaissance approfondie de l’environnement pour réduire les risques, optimiser les investissements de sûreté et de sécurité, et protéger le patrimoine matériel et immatériel des clients. Tel a été de tout temps son credo. Ce qu’ambitionnent les bailleurs, les donneurs d'ordre, les maîtres d'œuvre et les grandes agences de l'Etat, c’est de voir les opérateurs du Btp mettre tous les moyens en œuvre pour respecter leurs engagements. Les assureurs se disent prêts à les accompagner, notamment par la mise en place de mécanismes adaptés comme les cautions de garantie. Ils envisagent également des bonus incitatifs pour les opérateurs qui auront démontré une réelle volonté de mettre sur pied ces outils de prévention des risques.