La Nation Bénin...
Un
atelier de validation du rapport final provisoire de l’étude sur la
facilitation du commerce et du transport dans le cadre du projet de
développement de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos s’est ouvert, ce
mercredi 29 janvier à Cotonou. Pendant trois jours, experts et parties
prenantes vont évaluer les recommandations et affiner les stratégies
d’exécution.
Déterminée
à lever les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes, la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) multiplie les
initiatives pour fluidifier le commerce intra-régional. L’atelier de validation
du rapport final provisoire de l’étude sur la facilitation du commerce et du
transport du corridor Abidjan-Lagos, ouvert ce mercredi à Cotonou, marque une
nouvelle étape dans cet engagement. Cette rencontre de trois jours réunit des
experts des cinq pays concernés afin d’examiner les conclusions de l’étude et
d’assurer une coordination efficace des différentes composantes du projet.
Selon Chris Appiah, directeur du transport au sein de la Cedeao, cette étude
vise à intégrer les meilleures pratiques internationales en matière de
facilitation du commerce et du transport. « Les chefs d’État des cinq pays du
corridor ont validé la construction de l’autoroute Abidjan-Lagos. La Commission
des transports de la Cedeao a recruté des experts et des consultants pour examiner
la situation actuelle sur le corridor,», a-t-il expliqué. Ainsi, c’est
l’occasion pour la Cellule d’exécution du projet de s’assurer que les
composantes du projet, au niveau des douanes, de la police et des services
administratifs, travaillent en synergie. Chris Appiah a également insisté sur
l’importance d’une collaboration fluide entre les différents acteurs pour
garantir la réussite de cette infrastructure stratégique. De son côté, Kolawolé
Sofola, directeur du commerce à la Cedeao, a souligné l’importance de cet
atelier pour la fluidité des échanges commerciaux dans la sous-région. « Nous
disposons déjà de plusieurs mécanismes pour faciliter la circulation des biens
et des personnes, comme une plateforme en ligne permettant de signaler et de
résoudre rapidement les barrières rencontrées par les opérateurs économiques »,
a-t-il précisé. Il a ajouté que des mesures seront prises pour renforcer la
coopération entre les institutions douanières et les forces de l’ordre afin de
réduire les tracasseries administratives aux frontières.
Tracé
retenu pour le Bénin
Au Bénin, le projet de corridor s’étendra sur environ 128 km sur les près de 1028 kilomètres qui relient tous ces pays. Fidèle Kponvi, ingénieur et point focal du Bénin au sein de la Cellule d’exécution du projet, a détaillé le tracé retenu pour la traversée du pays. «Le corridor entrera au Bénin par la commune d’Athiémé et traversera Houéyogbé, Bopa, Tori-Bossito, Abomey-Calavi, Cotonou et Sèmè-Kpodji avant de rejoindre le Nigéria », a-t-il indiqué. Il a également mis en lumière l’impact économique de cette infrastructure, en précisant que l’amélioration de la fluidité du transport favorisera les échanges commerciaux, réduira les coûts logistiques et stimulera la croissance des entreprises locales. « Il faut non seulement construire une route, mais aussi offrir les facilités aux transporteurs et aux personnes pour qu’ils puissent circuler de manière facile. Si les formalités administratives aux frontières ralentissent le passage, alors notre corridor ne permettra pas d’atteindre pleinement ses objectifs », a souligné Fidèle Kponvi. D’où l’importance d’associer tous les partenaires, la douane, la police, les agents vérificateurs pour réfléchir et trouver des solutions. « Cela permettra qu’en un temps record, quelqu’un qui quitte le Nigeria puisse se rendre à Abidjan le plus rapidement possible sans beaucoup d’arrêts et sans perdre de temps », ajoute le point focal. En plus de la validation du rapport final, les participants évalueront les besoins de financement et identifieront les partenaires potentiels. L’objectif est de finaliser la mobilisation des fonds d’ici fin 2025 pour démarrer la construction dès l’année prochaine. Les discussions porteront également sur la mise en place de dispositifs modernes de gestion du corridor, tels que des postes de contrôle intelligents et des infrastructures adaptées aux exigences du transport de marchandises et de passagers. L’atelier de validation constitue ainsi une étape clé pour la concrétisation de l’autoroute du corridor Abidjan-Lagos, un projet phare destiné à transformer la connectivité et le commerce en Afrique de l’ouest.