La Nation Bénin...

Une vingtaine de journalistes est en formation, depuis ce mercredi 9 mai à Ouidah, sur les droits humains, les populations clés, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination et les violences basées sur le genre. C’est à travers un atelier organisé par l’Organisation du corridor Abidjan-Lagos (Ocal) pour leur permettre de maîtriser la vie des personnes clés vivant avec le Vih et les plans de riposte contre la maladie.
L’atelier de formation des hommes des médias ouvert ce mercredi à Ouidah, rentre dans le cadre du projet Djindji qui est une initiative du Gouvernement américain pour renforcer la qualité des services Vih transfrontaliers offerts aux populations clés le long du corridor Abidjan-Lagos.
Le Vih-sida est une maladie qui, depuis quelques années, décime les populations de certains pays. Les statistiques concernant les personnes vivant avec ce virus sont très inquiétantes, mais la riposte des gouvernements organisée avec l’appui des partenaires techniques et financiers a permis d’arrêter légèrement sa progression.
L’Ocal a voulu associer à cette lutte les hommes des médias pour qu’ils contribuent à transmettre les informations nécessaires à l’endroit des populations et ainsi mieux garantir les droits humains des populations clés, dans un contexte de réponse au Vih et Sida, puis lutter contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant le Vih/Sida. C’est ce qui justifie l’organisation de cet atelier de formation qui vise, selon les organisateurs, à donner aux acteurs des médias beaucoup d’informations sur les concepts de la thématique « Populations clés et stigmatisations ».
Au cours de l’atelier, des communications sont présentées aux participants sur la situation épidémiologique du Vih et la réponse nationale au Bénin par les responsables de la communication au niveau du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissible (Cnls-Ist) et du Programme de lutte contre le Sida (Pnls-Ist).
Le premier cas a été découvert au Bénin en 1985. Selon les dernières statistiques publiées, la prévalence est aujourd’hui autour de 1,2%. Les zones urbaines sont les plus touchées (1,6) contre 0,9 dans les zones rurales.
Pour organiser une bonne riposte contre cette maladie au Bénin, un plan stratégique sur cinq ans a été élaboré. Il comporte une prévention de la transmission par voie sanguine et sexuelle du Vih, une élimination de la transmission de la mère à l’enfant, un soutien aux orphelins et enfants vulnérables.
Selon Maurice Bassaou, l’un des formateurs, la pandémie est sous contrôle au Bénin, mais la prévalence au niveau des populations clés est préoccupante. L’accès aux antirétroviraux sera rapproché des adultes, mais un grand effort reste à faire au niveau des enfants.
Seulement, il y a un besoin plus important en ressources pour répondre aux recommandations de l’Oms faites en 2013. Pour atteindre l’objectif zéro en termes de prévalence du Vih au Bénin, le plan stratégique national a été revu.
Le constat général qui se fait est que le taux de prévalence est plus élevé au niveau des personnes clés, notamment les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les utilisateurs des drogues injectables.
Rappelons que le projet Djindji qui prendra fin en mars 2018, a déjà à ses actifs trois résultats intermédiaires à savoir : l’offre de services de qualité aux populations, la promotion et l’utilisation du condom pour la double protection et le renforcement de l’environnement juridique et socio-culturel?