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Viol sur mineure de moins de 13 ans :8 ans de travaux forcés pour Nazaire Bokodaho (9e dossier)

Société
Par   LANATION, le 20 mars 2015 à 06h10

Elle entendait se rendre aux toilettes pour se soulager, le 5 mai 2010, la petite E.A. Ce jour-là, aux environs de 15 heures, elle vivra plutôt un enfer ! Elle sera interceptée par le sieur Nazaire Bokodaho qui vit dans la même concession qu’elle à Womey dans l’arrondissement de Godomey. L’ayant ainsi récupérée, il l’entraîna dans l’un des compartiments de la salle des toilettes et l’aurait contrainte aux relations sexuelles. A son retour des toilettes, la petite marchait avec peine. Cela attira l’attention de l’épouse de Nazaire Bokodaho qui, faisant le constat de ses difficultés à marcher, l’interpella. Elle fut ensuite conduite chez dame Edwige Mensah à qui, sa maman l’avait confiée avant de se rendre à l’hôpital.

Interpellé et inculpé de viol sur mineure, Nazaire Bokodaho a nié les faits mis à sa charge, tant à l’enquête préliminaire qu’à l’interrogatoire de première comparution en clamant son innocence. Cependant, il les a reconnus à l’interrogatoire au fond. Le certificat médical délivré par le médecin gynécologue conclut à un viol. Le casier judiciaire de Nazaire Bokodaho est vierge alors que lui-même a déclaré avoir été condamné une fois pour vol. L’enquête de moralité a révélé qu’il aurait fait une fois la prison pour tentative d’empoisonnement, mais qu’il a une bonne conduite dans le quartier, qu’il est travailleur, calme et timide.
Il ne présente aucun trouble de la pensée ni de comportement. Ses propos sont cohérents et bien structurés.
C’est donc pour les faits de viol sur mineure de moins de 13 ans que Nazaire Bokodaho comparaissait mercredi 18 mars dernier devant la Cour d’assises de Cotonou. Il était défendu par Me Magloire Yansunnu. Sa cause a été examinée par une cour composée d’Eliane Bada Padonou (présidente), Michel Romaric Azalou et Eliane Akovobahou épouse Tohozin (assesseurs) ainsi que des jurés. Georges Gbaguidi représentait le ministère public et Angeline Tossa Soares tenait la mémoire de l’audience.
Au terme du procès qui s’est déroulé à huis clos, l’accusé a été condamné à 8 ans de travaux forcés. Déposé en prison depuis le 10 mai 2010, il devra encore y séjourner 3 ans avant de recouvrer sa liberté.

Wilfried Léandre HOUNGBEDJI