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Vulgarisation du Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce: La Cedeao outille le secteur privé béninois

Société
La Cedeao sensibilise les opérateurs économiques du Bénin à la résolution des barrières  non tarifaires par le Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce La Cedeao sensibilise les opérateurs économiques du Bénin à la résolution des barrières non tarifaires par le Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce

Des acteurs du secteur privé béninois ont pris part, ce lundi 11 septembre à Cotonou, à un atelier d’information et de formation sur le Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce (Maoc). Un réseau mis en place pour la résolution des barrières non tarifaires et que la Communauté écono-mique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) entend vulgariser dans tous ses États membres.

Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 12 sept. 2023 à 01h17 Durée 3 min.
#Cedeao #alerte aux obstacles au commerce
Le Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce est en phase d'être généralisé à tous les États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) afin de faciliter le commerce intra et extra régional. C’est dans ce cadre que la Cedeao, à travers sa direction du commerce, a organisé hier, un atelier de sensibilisation des organisations professionnelles et des acteurs du commerce du Bénin, à leur rôle dans l'élimination des barrières non tarifaires par le Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce (Maoc). Les échanges ont eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin.
Représentant l’institution hôte, Kamilou Arouna, vice-président de la Cci-Bénin, a remercié les acteurs du secteur privé béninois pour l’intérêt porté à ce dispositif d’intégration économique. « Nos opérations commerciales de tous les jours ne se déroulent pas sans obstacles. Encore plus pour ceux qui sont orientés sur le commerce transfrontalier… Cette réunion marque une relance du Mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce qui est un outil initié au départ pour les pays membres de l'Uemoa mais qui est aujourd'hui étendu à tous les pays de la Cedeao pour la résolution des obstacles au commerce intra et extra régional... », a indiqué Kamilou Arouna. Mais le Maoc est un dispositif dont le fonctionnement nécessite une implication active de toutes les parties prenantes. Pour le vice-président de la Cci-Bénin, les entreprises, les Etats et les organisations régionales ont tout à gagner d'un commerce fluide parce qu'il contribue au développement économique et au raffermissement de l'intégration régionale. C’est pourquoi il a exhorté toutes les parties prenantes à une franche collaboration pour la levée effective des barrières non tarifaires qui entravent le commerce régional et international.
Justin Bayili, conseiller principal au commerce du programme d'appui de l'Usaid à la politique agricole de la Cedeao, met l’accent sur l'importance de travailler avec tous les acteurs de facilitation des échanges économiques pour la résolution des barrières non tarifaires. « Nous avons pris l'habitude de laisser la résolution des problèmes que nous rencontrons sur nos corridors aux acteurs publics, en oubliant que nous-mêmes, en tant qu'acteurs privés, nous avons nos responsabilités dans la résolution de ces problèmes notamment les mesures non tarifaires », fait-il observer. Justin Bayili précise que le mécanisme d'alerte aux obstacles au commerce donne l'occasion aux acteurs privés de rapporter les obstacles rencontrés pour permettre aux acteurs publics de trouver les solutions idoines.

Le Maoc, un réseau de facilitation

Le mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce (Maoc) est un ensemble de plateformes en ligne (plateforme régionale et plateformes nationales) qui permet aux opérateurs commerciaux de se connecter aux agences nationales et régionales afin d’échanger sur les obstacles au commerce. Il s’agit d’un réseau inter-agence intra-régional qui assure la coopération des différentes institutions nationales et régionales pour l’identification et la résolution des mesures non tarifaires. Il faut entendre par mesures non tarifaires, des mesures politiques, autres que les tarifs douaniers, qui peuvent avoir un effet économique sur le commerce international de biens, en modifiant les quantités, les prix ou les deux. Il peut s’agir d’obstacles réglementaires (exigences excessivement strictes ou complexes) ou d’obstacles procéduraux (difficultés pratiques ou administratives). Le mécanisme va améliorer l’environnement des affaires et l’intégration économique régionale et internationale ; mettre en place un nouveau canal de communication entre le secteur privé et le secteur public sur les règles et procédures commerciales ; fournir aux opérateurs commerciaux et aux institutions de soutien au commerce, des informations pertinentes et mises à jour sur les obstacles rencontrés par le secteur privé ; contribuer à la résolution des obstacles au commerce et aider les autorités compétentes à mettre en œuvre les réformes nécessaires. Le mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce s’adresse aux entreprises, aux agences nationales et régionales et aux décideurs politiques et institutions de soutien au commerce.