« Zéro grossesse en milieu scolaire et artisanal » au Ceg 1 de Doutou: Le préfet du Mono sensibilise les apprenants

La cérémonie de lancement de la campagne

« Zéro grossesse en milieu scolaire et artisanal » pour le compte de l'année 2025 dans le département du Mono s’est déroulée, ce mercredi, au Ceg 1 de Doutou dans la commune de Houéyogbé, en présence de plusieurs autorités politico-administratives. Occasion pour le 1er adjoint au maire de Houéyogbé, Casimir Sossa, et Hyacinthe Carlos Emery Atoun, directeur départemental en charge des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, de tirer la sonnette d’alarme sur les dégâts que causent les grossesses en milieu scolaire et artisanal. Ils ont mis l’accent sur la nécessité pour les apprenants de comprendre par eux-mêmes qu’il est capital de discipliner son corps afin de ne pas tomber dans les travers des grossesses précoces et non désirées qui mettront brutalement et malheureusement fin à leurs études et à leur formation. Les apprenants doivent aussi se convaincre effectivement que le sexe n’est nullement une priorité pour un apprenant. Les études doivent être la priorité et le sexe pour plus tard.

Pour le préfet Bienvenu Milohin, cette campagne se justifie par les nombreux cas de grossesses qu’enregistrent certains établissements scolaires de ce département. Il explique que les questions relatives à l’éducation sexuelle demeurent un sujet souvent tabou, et les jeunes ne disposent pas toujours des informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant par exemple leur santé sexuelle et reproductive. C’est aussi vrai que les jeunes en pleine puberté sont confrontés à de nombreux défis liés à la gestion de leur sexualité.

L’autorité préfectorale a rappelé à l’attention aussi bien des apprenants que des enseignants que le Bénin dispose désormais de textes de loi qui interdisent les liaisons intimes entre apprenants et entre apprenants et enseignants. Des textes qui protègent assez bien les apprenants jusqu’à punir même les cas de harcèlement.

A l’issue de la rencontre, les apprenants ont été invités à dénoncer tout cas de grossesse, d’abus ou de harcèlement dans le collège. A cet effet, le préfet a communiqué son numéro pour les cas de dénonciation tout en garantissant l’anonymat.