La Nation Bénin...
L’expert français de speed skating,
Christophe Audoire a renforcé les capacités des coaches et entraineurs béninois
du 22 au 25 février dernier à Cotonou. Au terme de ce stage international, cet
entraineur qui totalise une quarantaine d’années d’expériences, évoque dans
cette interview le niveau des coaches et patineurs béninois et invite les
autorités à construire des pistes adaptées en vue du développement de ce sport
au Bénin.
La Nation : Vous êtes expert français de
roller de course. Dites-nous l’objet de votre présence au Bénin ?
Christophe Audoire : Nous avons eu la chance d’entrainer des champions du monde en France, en Chine et dans une quarantaine de pays. Nous sommes un entraineur de niveau international de roller de course et nous sommes au Bénin pour une formation des entraineurs et pour le perfectionnement des athlètes béninois. Il y a des patineurs béninois qui participent au championnat du monde et nous sommes à ce stage pour les accompagner sur tous les plans.
Quel a été le menu de ce stage
international qui réunit athlètes de l’élite et coaches ?
Nous avons abordé avec eux les thèmes classiques de l’entrainement, la préparation physique et la préparation technique. Le roller de course est un sport très technique et les entraineurs ont besoin de la connaissance pour encadrer leurs athlètes.
Après quelques jours de travail, comment
trouvez-vous les entraineurs de roller de course béninois ?
Le Bénin dispose de très bons entraineurs qui ont du savoir-faire. Ils m’ont séduit par leurs questions lors des échanges et nous trouvons très intéressants leur niveau et leur connaissance du roller de course. Nous pensons qu’ils peuvent beaucoup apporter aux athlètes pour le développement de cette discipline au Bénin.
Vous avez côtoyé les athlètes de l’élite.
Comment trouvez-vous le niveau des patineurs béninois ?
Les patineurs béninois ont un très bon niveau. Ils ont progressé ces dernières années en participant à beaucoup de compétitions. Quelques-uns ont participé au championnat du monde et nous pensons qu’ils ont un niveau et des expériences qu’ils partagent avec les autres. Il suffit de continuer à les soutenir pour obtenir de meilleurs résultats.
Vous étiez au cœur de l’environnement du
roller béninois ces derniers jours. Selon vous, qu’est-ce qui manque aux
athlètes béninois ?
Au regard de ce que nous avons vu, nous pensons
que ce qui manque actuellement au Bénin, c’est une bonne piste pour les
athlètes. Il leur faut une piste adaptée pour s’exprimer beaucoup plus et
pouvoir aller plus vite en toute sécurité. Quand ils auront cette
infrastructure, ils vont vraiment s’entrainer et cela va améliorer leurs
performances aux différents championnats en Afrique et dans le monde. Car, le
roller de course est avant tout un sport technique. Il faut une école de
patinage et il faut protéger les athlètes.
Le roller de course est comme l’athlétisme et le cyclisme, donc il faut
donner les moyens aux athlètes pour bien pratiquer cette discipline.