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Jeux olympiques Tokyo 2020: Dans « l’univers » du rameur béninois Privel Hinkati

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Privel HINKATI Privel HINKATI

Spécialiste de skiff senior hommes (aviron), Privel Hinkati, haut de ses 1m80 pour 90kg, est un rameur international béninois. Passé par Potomac Boat Club aux Etats-Unis, le sociétaire de Caen Calvados de France a défendu les couleurs béninoises aux Jeux olympiques (Jo) de Tokyo 2020. Il nous plonge dans ses souvenirs…

 

Par   Abdul Fataï SANNI, le 09 août 2024 à 09h36 Durée 3 min.
#Jeux olympiques de Tokyo 2020

Né le 8 décembre 1988 à Caen (France), Privel Hinkati est athlète international béninois en aviron, plus précisément de la discipline de skiff, senior hommes en individuel. Cela fait un peu plus de 20 ans qu’il pratique l’aviron. Il a représenté le Bénin aux grands rendez-vous internationaux notamment des Coupes du monde, des championnats d’Afrique, des Jeux olympiques, depuis 2014. « Ça fait plus de dix ans maintenant que j’ai pu participer à six ou sept championnats du monde, un peu plus d’une dizaine d’années de championnat d’Afrique. J’ai eu deux médailles notamment au championnat d’Afrique, pas mal de quatrième place aussi, puis une participation aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 », fait-il savoir. Pour sa participation aux Jo de Tokyo, il garde des moments inoubliables. « C’est déjà l’arrivée au village olympique qui est vraiment un bon moment. On a pu voir toutes les délégations béninoises et les autres. J’étais le porte-drapeau sur la cérémonie d’ouverture. Ceci restera le moment le plus beau de ces Jo et puis aussi, la première course de ces Jeux où on voit ces centaines de journalistes, des cameramen, des photographes, pour du coup immortaliser tous ces moments. Ça reste des moments inoubliables, les jeux olympiques », indique-t-il.

« Manger à côté de Novak Djokovic »

Des moments qui ne viennent qu’une fois dans la vie, Privel Hinkati les a aussi vécus. «…C’était pour moi une découverte d’y être en tant qu’athlète. J’avais déjà vécu les Jo en tant que spectateur et donc là, j’étais de l’autre côté au milieu de tous ces sportifs qu’on peut voir à la télé, certaines icônes, manger à côté de Novak Djokovic, ou aux côtés des grandes stars du sport mondial. Ce sont des choses qui sont exceptionnelles pour moi et dans ma vie », conte-t-il. L’autre chose qui l’a aussi émerveillé est la tradition d’échanger le pin’s de chaque nation. « Pour ma participation aux Jo, ce qu’il faut savoir est la tradition d’échanger le pin’s de chaque nation. Et comme le Bénin a malheureusement une petite délégation, le pin’s du Bénin est très demandé. Donc, on est l’une des nations dont les gens cherchent à avoir le pin’s en grande quantité. Le Comité national olympique a un très bon goût et en fait de très jolis. Et donc, ils sont beaucoup demandés. On est un peu comme des stars sur le village olympique», fait-il savoir.

Du regret…

Le rameur béninois aurait pu être aux Jo Paris 2024, malheureusement, il n’a pas été qualifié. « J’étais dans la dernière ligne droite pour me qualifier mais finalement, je ne serai plus aux Jeux. Je regarde du coup chez moi, obligé d’aller regarder quelques épreuves », regrette-t-il, tout en soulignant qu’il faut beaucoup d’entraînement et de dévouement quel que soit le sport pour être à ces rendez-vous sportifs planétaires. « Pour les jeunes qui aspirent aux Jeux, qu’ils n’hésitent pas. Du coup, il y a beaucoup d’heures d’entraînement, d’abnégation et des échecs et il faut se relever pour repartir et avoir la fierté de représenter le vert-jaune-rouge. Donc, ça vaut le coup », conseille-t-il. Pour la première médaille olympique pour le Bénin, il insiste que les athlètes aient une bonne base et croient en eux-mêmes.

Très sympathique et ouvert, Privel Hinkati nous raconte une anecdote. « La seule petite anecdote que j’ai lors des Jo de Tokyo 2020 est quand je mangeais en salle et j’étais au dessert. Je discutais avec mes coachs. En reculant, j’ai heurté quelqu’un qui était en train de prendre du yaourt. En me retournant, c’était Novak Djokovic. Donc, je me suis excusé de l’avoir bousculé », a-t-il partagé