Les arbitres ont été des acteurs clés de cette Coupe d’Afrique des Nations. Quels sont vos sentiments sur leurs prestations ?
Nous estimons en toute honnêteté que l’arbitrage africain avance. Nous travaillons avec nos arbitres; nous espérons qu’ils soient toujours au meilleur de leur forme et c’est pour cela que nous contribuons à leur progression tous les jours. Chaque jour, on travaille. On analyse les matchs. On regarde les points sur lesquels nos arbitres doivent encore travailler et on le traduit en exercices lors des entraînements.
L’assistance vidéo à l'arbitrage est un dispositif vidéo qui permet à des arbitres assistants-vidéo d'intervenir dans certaines situations d'arbitrage. Comment avez-vous vécu l’expérience de la Var tout au long de la Can 2023 ?
Pour nous, tout s’est bien passé. On a vu que la Var a pris des décisions très précises dans différentes situations. On continue de rechercher l’uniformité entre les arbitres qui sont sur le terrain et ceux qui sont sur la Var. On continue de travailler à s’améliorer sur le temps. Dans l’ensemble tout s’est bien passé.
Quelles sont les données techniques qui vous permettent d’exprimer votre satisfécit ?
Au niveau de l’approche tactique, nos arbitres ont beaucoup progressé. Ils savent comment lire le jeu, comment anticiper, comment contrôler la surface de réparation. Techniquement, au niveau de la Var, on peut encore travailler sur la durée des check et l’évaluation des fautes. Mais, je pense qu’on a évolué.
Quelles sont les perspectives de la Caf, aujourd’hui, par rapport à la formation des arbitres ?
La Confédération africaine de Football ne lésine pas sur les moyens pour contribuer à la formation des arbitres. Nous avons des stages de formation à tous les niveaux. Au niveau des jeunes et des dames aussi bien au niveau de l’élite qu’au niveau des arbitres professionnels. Depuis un an, nous avons le groupe des arbitres professionnels qui ont un salaire, des obligations et qui sont régulièrement sollicités pour les grandes compétitions. La Caf est en train d’acquérir du matériel Var. L’idée, c’est d’avoir un centre Var dans chacune des six zones de la Confédération africaine de Football pour rapprocher la Var des arbitres. Et donc, les fédérations de chaque pays pourront aller faire travailler leurs arbitres et les faire valider dans le centre de la zone. Au niveau de la Caf, nous allons apporter tout notre soutien en mettant à disposition des instructeurs et du matériel approprié.
Quel impact sur la note et l’appréciation d’un arbitre au niveau des instances, s’il consulte la Var ?
Pas d'impact. La vidéo fait partie du processus de décision de l’arbitre et l’on ne peut pas agir sur la note d’un arbitre s’il consulte la Var lors de sa prestation. Aujourd’hui, la nouvelle façon de prendre une décision sur un terrain inclut non seulement l’arbitrage de terrain mais aussi la procédure de la Var.
Malgré tous les efforts de la Caf, certains responsables de fédérations, sélectionneurs et joueurs se plaignent toujours de l’arbitrage. Que leur dites-vous ?
Nous allons les rassurer que nous faisons de notre mieux pour que tout aille bien dans le meilleur des mondes avec la ferme conviction que les choses vont davantage s’améliorer dans les années à venir.
Que fait la Caf aujourd’hui pour lutter contre la corruption des arbitres ?
Nous avons des séminaires, des ateliers et des communications des services légaux de la Caf qui sensibilisent régulièrement au phénomène de la corruption. Avec les arbitres, c’est la tolérance zéro face à la corruption. Nous avons redonné aux arbitres leurs responsabilités. Ils savent que c’est la qualité, le mérite et la compétence sur le terrain.