La Nation Bénin...
Des
experts de la météorologie provenant de 52 pays d’Afrique et de sept pays
d’Europe, soit 150 participants, prennent part au seizième Forum des usagers de
l’Eumetsat en Afrique, qui se déroule du 16 au 20 septembre à Cotonou.
Le
seizième Forum des usagers de l’Eumetsat en Afrique qui se tient à Cotonou, est
axé sur l’amélioration de la résilience internationale au climat. Selon Didier
Kakpa, directeur général de la Météorologie, ce forum vient accompagner les
services hydrométéorologiques en charge de la production de l’information
climatique afin d’améliorer leur réseau d’observation, mais également la
production des informations climatiques mises à la disposition de la population
et du gouvernement, décideur principal, lui permettant de disposer des moyens
nécessaires pour prévenir les risques liés au changement climatique. Pour José
Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement
durable, plusieurs outils de mesure et technologies de collecte de données sont
développés par le génie informatique pour lutter contre les effets néfastes des
changements climatiques afin de réduire la vulnérabilité des établissements
humains. « Parmi ceux-ci, la construction d’engins de veille satellitaire
atmosphérique de dernière génération reste un enjeu majeur pour la surveillance
de la terre et une avancée notable à faire pour gagner en précision. C’est le
but des nouveaux engins qui sont lancés pour nous permettre de gagner non
seulement en prévision mais en prévisibilité afin de mieux piloter le
développement », a déclaré José Tonato, qui félicite Eumetsat pour son
innovation à travers le satellite géostationnaire Métosat 3e génération, dont
la nouvelle station Puma, qui permet le traitement des données, sera installée
à Cotonou.
En
effet, dans les pays africains, les réseaux d’observation sont dépourvus de
station météorologique et Eumetsat se révèle être une solution palliative pour
disposer de données afin de combler ce vide créé par les stations classiques,
explique le directeur général de la Météo-Bénin. Ce seizième Forum des usagers
de l’Eumetsat en Afrique qui se tient à Cotonou, met en synergie les pays qui
utilisent ces systèmes d’information satellitaires pour améliorer les données
et produire des informations fiables.
Haute
résolution et rapide pour la gestion de l’environnement, le suivi et le
renforcement des systèmes d’alerte et de résilience climat, Phil Evans,
directeur général Eumetsat indique qu’il est évident que faciliter l’accès à la
nouvelle génération satellitaire à tous les pays africains permet de disséminer
des données variées et fiables. « Il y a une volonté ferme d’utiliser l’espace
pour le suivi ou la surveillance des gaz à effet de serre, et de la qualité de
l’air. En Afrique, nous ne sommes pas des pollueurs mais nous subissons les
conséquences de la pollution qui a des impacts et entraîne les changements
climatiques, notamment l’inondation dans toutes les capitales africaines, et un
contraste, la sécheresse totale dans certains pays », souligne Dr Tidiane
Ouattara, président du Conseil spatial africain, de l’Union africaine. Il
ajoutera : «Avec les images satellites, nous nous mettons en position, afin de
modéliser, de comprendre le changement climatique et ses impacts, pour proposer
aux différents gouvernements, grâce aux données venant des satellites, des
scénarios décisionnels. Cela permet aux décideurs de prévenir et de mieux gérer
». Ainsi, durant une semaine, le Bénin sera l’épicentre du spatial au service
de la météorologie en Afrique, grâce à l’Eumetsat qui est une organisation de
météorologie européenne accompagnant l’Afrique depuis plus de 20 ans.