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Affaire bavure policière à Natitingou: Trois policiers maintenus en détention (La victime condamnée avec sursis)

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Le droit a été dit et la paix préservée Le droit a été dit et la paix préservée

Au terme de la délibération du tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou dans le dossier de la bastonnade d’un citoyen pour non-port de casque, ce jeudi 25 avril, les prévenus ont été fixés sur leur sort. La justice a ainsi décidé du maintien en détention de trois agents de la police républicaine.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 26 avr. 2024 à 06h35 Durée 3 min.
#bavure policière à Natitingou

Trois des quatre policiers impliqués dans la bastonnade d’un citoyen à Natitingou, pour non-port de casque, sont condamnés à six mois de prison ferme. Deux d'entre eux sont condamnés à verser 150 000 francs à la victime à titre de dommages et intérêts. Le motocycliste victime des coups est, quant à lui, condamné à six mois d'emprisonnement assorti de sursis. Quant à l’auteur de la vidéo, il est relaxé au bénéfice du doute. Le dossier du quatrième policer impliqué également dans cette bavure a été classé pour être traité à part en raison de son statut d’officier de police judiciaire. Il sera jugé le 8 mai prochain, selon les indiscrétions.

C’est le verdict du tribunal dans le dossier de bavure policière à Natitingou dont le délibéré a eu lieu, ce jeudi 25 avril. Les prévenus se sont défendus au cours de l’audience du mercredi 24 avril. Tous ont plaidé non coupables, mais le tribunal a retenu diverses charges à leur encontre.

On retient que les quatre policiers placés en détention depuis le 12 avril dernier sont poursuivis pour abus d’autorité, coups et blessures volontaires. La victime, c’est-à-dire le motocycliste, est poursuivie sans mandat pour violences à agents dans l’exercice de leurs fonctions et outrage à commandant de la force publique. Moïse Badjagou, auteur de la vidéo, est poursuivi pour enregistrement d’images relatives à la commission d’une infraction. 

Maître Ousmane Baparapé, l’un des avocats de la défense, note que la justice est rendue. Selon lui, la justice a fait son travail en toute équité.  « Le tribunal est là pour ramener la paix dans la République et c’est ce qu’ils ont fait. En tant que président de l’Organisation pour la défense des droits de l’homme, nous en appelons à la sagesse des policiers. Notre police doit être une police républicaine, mais une police de proximité. À l’endroit des populations, quand vous êtes interpellés par la police, il faut obtempérer. Le refus à un policier de faire son travail est une infraction grave qui est considérée comme une offense à l’autorité et outrage à forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction… », a-t-il dit.