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Appui aux projets structurants du Bénin: Les engagements de la Badea salués

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Le chef de l'Etat Patrice Talon recevant Dr Sidi Ould Taha,  président exécutif de la Badea Le chef de l'Etat Patrice Talon recevant Dr Sidi Ould Taha, président exécutif de la Badea

La Banque arabe pour le Développement économique en Afrique célèbre, à Accra au Ghana, la deuxième édition du jubilé marquant ses cinquante ans de vie, cette année. Présent aux festivités au titre de personnalité africaine ayant marqué l’histoire de cette institution, Dr Zul-Kifl Salami, chargé de mission du chef de l’Etat, revient sur ses engagements au profit du Bénin et les réalisations majeures issues de ses financements. 

Par   Isidore GOZO, le 24 juil. 2024 à 06h47 Durée 3 min.
#Badea

La célébration à Riyadh, le 19 mai dernier, du cinquantenaire de la Banque arabe pour le Développement économique en Afrique (Badea) a été marquée par la distinction de Dr Zul-Kifl Salami, ancien ministre d’Etat de la République du Bénin, ancien gouverneur de la Banque mondiale, de la Banque africaine de Développement (Bad) et de la Banque islamique de Développement, et administrateur honoraire du Groupe de la Banque islamique de Développement. Une marque de reconnaissance saluée par l’actuel chargé de mission du chef de l’Etat présent également à Accra au Ghana à la deuxième édition de ce jubilé, cette année. S’il se dit fier de cet honneur à lui fait, il n’est pas sans reconnaître au chef de l’Etat, Patrice Talon, la confiance placée en lui ainsi qu’aux hauts dirigeants de l’institution financière notamment Dr Sidi Ould Taha, président exécutif.

Banque dont la mission est de promouvoir la coopération arabo-africaine à travers l’assistance financière, l’investissement, le commerce et l’assistance technique, la Badea, confie Dr Zul-Kifl Salami, s’est distinguée par son appui sans relâche au développement. Ses performances, selon lui, témoignent de son engagement à contribuer réellement au développement du continent africain. Un montant global de transferts financiers de 13,012 milliards de dollars américains et 1858 projets de développement et d’assistance technique créditent les engagements de l’institution financière.

L’ancrage de la Badea en Afrique s’est accentué avec l’avènement à sa tête de Dr Sidi Ould Taha qui l’aura propulsée au devant des institutions financières les plus flexibles et réactives, selon le chargé de mission du chef de l’Etat.   

Des financements au développement

Conscient des avantages comparatifs de la Badea au sein de la communauté des bailleurs de fonds internationaux, le président exécutif a la conviction que la Badea est appelée à être un acteur majeur du développement du continent africain. Un rôle stratégique qu’elle n’est pas sans jouer au Bénin avec de nombreux financements sous le président Patrice Talon. En effet, sous le leadership et la gouvernance du chef de l’Etat, Dr Zul-Kifl Salami défend que les financements de la Badea ont connu une explosion inédite, comme l’illustrent quelques projets structurants notamment l’université d’Agriculture de Porto-Novo (15 milliards F Cfa), l’université des Sciences, Technologies, Ingénieries et Mathématiques d’Abomey (15 milliards F Cfa), le Programme de 20 000 logements sociaux (30 milliards F Cfa), l’école normale supérieure de l’Enseignement technique de Lokossa (4 milliards F Cfa), l’institut national de Mathématiques et de Sciences physiques de Dangbo (2,5 milliards F Cfa) et le Projet d'aménagements hydroagricoles et d'adaptation aux changements climatiques dans les vallées des fleuves Mono et Niger (30 milliards F Cfa). Des investissements en priorité dans la formation qui témoignent du prix qu’attache le chef de l’Etat Patrice Talon, aux yeux de son chargé de mission, au développement des ressources humaines comme l’un des incontournables prérequis du développement.

A ces nombreux financements de la Badea, il convient d’ajouter deux projets emblématiques illustrant la dimension stratégique de son engagement au Bénin. Il s’agit de la route Cotonou–Parakou et du projet d’érosion côtière (Phase 1). Des projets dont la portée n’est point à démontrer.

L’axe routier Cotonou–Parakou, indique Dr Zul-Kifl Salami, est le cordon ombilical qui lie le Bénin et le Niger. « Vital pour le Bénin en raison du Port autonome de Cotonou, vital pour le Niger parce que c’est le corridor le plus sûr, le plus court pour les importations et les exportations de ce pays», note-t-il, tout en relevant l’état désastreux dans lequel cet axe routier était avec le désintérêt des bailleurs de fonds s’agissant de son bitumage à l’époque. « Largement boudé par les bailleurs de Fonds, le bitumage de cette route doit son salut à certaines institutions au nombre desquelles la Badea. Tête de pont du cofinancement, la Badea a pu enclencher un effet de levier qui a permis la mobilisation d’autres bailleurs de fonds », rappelle-t-il, un brin nostalgique. S’agissant du deuxième projet, celui relatif à l’érosion côtière (phase 1), il a souligné le rôle de l’institution financière ainsi que le sursaut des Fonds et Banques arabes, au nombre desquels la Badea, en vue de nouer des partenariats pour le cofinancement du projet. « Sans la réalisation de ce projet emblématique, le Bénin aurait cessé d’exister tant le phénomène d’érosion côtière battait déjà son plein », ironise-t-il pour montrer combien l’institution financière a œuvré à la lutte contre l’érosion côtière au Bénin.

Dr Zul-Kifl Salami décernera un satisfécit au président exécutif Dr Sidi Ould Taha pour ses mérites avérés de banquier du développement, son entregent, sa capacité d’écoute et son humilité. Autant de qualités qui expliquent sa longévité dans la haute sphère financière et sa réussite à la tête de la Badea et toute la notoriété dont l'institution jouit auprès des agences de notation. Les notations satisfaisantes dont elle est auréolée ont été rendues possibles grâce à la performance du portefeuille, au faible taux de prêts non performants, au profil financier excellent, au fort soutien des actionnaires de référence et à la structure de la gouvernance.