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Avenir des radios rurales locales: La Haac s’interroge

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Pour un meilleur devenir des radios rurales locales Pour un meilleur devenir des radios rurales locales

Du mardi 29 au mercredi 30 août, s’est tenu à Abomey, un séminaire de deux jours sur les difficultés qui minent le développement des radios rurales locales. il s'est agi aussi de proposer des solutions en vue de leur redonner vie. Initié par la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac), sous financement de la Coopération Suisse, ce séminaire a été conduit par le président de l’institution de régulation avec à ses côtés la cheffe de la Coopération internationale de Suisse au Bénin, Elisabeth Pitteloud Alansar.

Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 31 août 2023 à 07h27 Durée 4 min.
#HAAC
Durant deux jours, les acteurs des radios rurales locales ont pris part à un séminaire national de réflexions sur l’avenir des radios rurales et locales. Aujourd’hui, leur importance et leur rôle crucial pour les communautés ne sont plus à démontrer. 
Pour la cheffe de la Coopération internationale de Suisse au Bénin, Elisabeth Pitteloud Alansar, les radios locales sont les voix authentiques des populations, reflétant leurs cultures, leurs préoccupations, leurs besoins et également leurs réussites. Les radios locales fournissent des informations et des opportunités de proximité. Elles contribuent à renforcer l’identité communautaire. Puis, elles offrent une plateforme pour le dialogue ouvert et la participation citoyenne.                               
Toutefois, les cinq radios rurales locales implantées sur l’ensemble du territoire national sont à la croisée des chemins. Confrontées à d’énormes difficultés d’administration et de financement, ces radios, bien qu’étant d’excellents outils de communication et de développement, n’accomplissent plus pleinement la mission à elles dévolue. « L’avenir des radios rurales locales sera vide de substance si les acteurs de la presse qui les animent ne travaillent pas dans des conditions optimales », a fait remarquer le président de la Haac, Rémi Prosper Moretti. C’est donc consciente de cette réalité que l’institution de régulation, avec l’appui technique et financier de la Coopération suisse, a réuni tous les acteurs concernés afin de faire le diagnostic nécessaire et réfléchir à la thérapie qu’il faut pour relancer ces radios qui sombrent dans la léthargie depuis quelque temps. 
Pour Armand Houssou, vice-président de la Haac, il s’agira pour la cinquantaine de participants de relire les statuts de ces médias et de définir le modèle économique qui convient à leur environnement.  Deux communications et des travaux en groupes puis en plénière permettront de donner une nouvelle orientation aux radios rurales locales afin de les amener à jouer leurs rôles au service des communautés. Pour y arriver, l’implication de chaque participant est vivement souhaitée. Car, dira Armand Houssou, de la réussite de ce séminaire dépend l’avenir de ces outils puissants développement et de communication. 

Redonner vie aux radios rurales

Pour Rémi Prosper Moretti, président de la Haac, ce séminaire intervient dans un contexte de réforme inclusive dans le secteur des médias. Après avoir rappelé la mission de son institution et souligné l’importance des radios rurales locales au sein des peuples et leur contribution à la gouvernance locale, il a indiqué que leur proximité et l’utilisation des langues nationales sur leurs antennes font d'elles des pionnières du développement et engendrent l’adhésion massive des populations. Elles s’offrent donc comme la matrice de la démocratie. Au-delà des réflexions intellectuelles, les conditions de travail et de vie des agents seront également évoquées. « Nous sommes conscients des multiples difficultés auxquelles vous faites face. Cet atelier permettra de proposer des approches de solutions pour remettre les agents au travail afin que leur dévouement à l’endroit des communautés ne s’estompe jamais », a indiqué le président.  Il sera aussi question de jeter les bases d’un plan de développement des radios rurales locales pour qu’elles puissent résister convenablement aux obstacles et que soit garantie leur survie.                        
A l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été faites à l’endroit du gouvernement pour doter ces radios d’un statut clair et définir leur modèle économique afin qu’elles continuent à accompagner efficacement le développement à la base.
Les participants ont souhaité que les conditions des radios rurales locales s’améliorent afin que le mariage entre le Bénin et la Suisse se consolide pour aider ces radios à plus de responsabilité et de professionnalisme.  
A cet effet, la cheffe de la Coopération internationale Suisse au Bénin, Elisabeth Pitteloud Alanssar, en réitérant son soutien aux actions du gouvernement et des institutions, a promis d’apporter son expertise pour un meilleur devenir des radios rurales locales. 
En procédant à la clôture des travaux, Rémi Prosper Moretti, président de la Haac, s’est dit satisfait des résultats. 
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