La Nation Bénin...
Si certains producteurs parviennent à obtenir des crédits, non sans difficultés auprès des Systèmes financiers décentralisés, d’autres, par contre, sont toujours laissés en rade. Pour beaucoup, la question de la garantie en est la principale cause. Et ils en paient parfois un prix fort.
Armand Sokpon (Nom d’emprunt) en sait quelque chose. Lui
qui a installé sa ferme à Tori-Gare depuis deux ans et y a injecté toutes ses
économies dans l’espoir d’avoir un retour sur investissement n’a maintenant que
ses yeux pour pleurer. Toutes ses démarches pour obtenir l'appui des Sfd ont
été vaines. Impuissant, il a vu mourir, faute d’entretien sanitaire, près de
200 têtes de volailles qui étaient à moins de deux mois de commencer la ponte.
« C’est bien triste ce qui m’arrive car j’ai mis tout mon argent dans cette
affaire. Ma demande auprès des Sfd devrait juste être un complément parce que
j'étais à bout de souffle ; mais aucun d’eux ne m’a donné une suite favorable
», se plaint ce jeune, la quarantaine à peine. A la base de ce refus des Sfd,
le défaut de papiers de propriété foncière. « Après m’avoir laissé faire tout
le processus, On m’informe au bout de plusieurs mois que mon dossier manquait
d’Adc ou que la convention de vente n’était pas affirmée à la mairie.», se
désole-t-il.
Comme lui, ils sont nombreux ces producteurs déjà engagés dans les activités, à ne pas obtenir de financement auprès du système financier bien qu’ils estiment présenter toutes les garanties. « Nous espérons que l’Etat trouvera un moyen pour mettre fin à cette situation qui n’encourage pas l’entrepreneuriat agricole», souhaite Armand.
A défaut de crédit, certains producteurs se rabattent sur leurs maigres économies