La Nation Bénin...
Mardi 9 février, les candidats à l’élection présidentielle du 28 février prochain étaient face aux membres et experts de la Cour constitutionnelle. L’institution a organisé à leur intention un atelier d’information et de sensibilisation sur plusieurs aspects liés à cette élection.
« La campagne électorale», «Le déroulement du scrutin et le résultat des élections». Ainsi se présente les deux thèmes proposés par la Cour constitutionnelle pour entretenir les candidats à l’élection présidentielle du 28 février prochain au cours d’un atelier, mardi 9 février à Cotonou. Au regard de l’importance de ce scrutin, le quinzième qu’organise le Bénin depuis l’ère du renouveau démocratique, l’institution en charge du contrôle de constitutionnalité s’est proposée d’outiller ces derniers en vue de leur éviter certains dérapages souvent préjudiciables à leurs ambitions. Raison pour laquelle certains candidats ont pris la résolution d’effectuer le déplacement tandis que d’autres se sont fait représenter. L’essentiel aux yeux de la Cour constitutionnelle étant de faire passer le message.
L’article 117 de la Constitution béninoise indique en effet que ladite institution «veille à la régularité de l’élection du président de la République, examine les réclamations, statue sur les irrégularités qu’elle aurait pu, par elle-même, relever et proclame les résultats du scrutin». Une mission jugée délicate par le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo qui assure néanmoins que jusqu’à présent, son institution s’en est acquittée «dans la sagesse et la dignité». Toute chose qui, de son avis, ont contribué à instaurer un climat apaisé dans le pays.
Revenant sur les motivations qui ont conduit les siens et lui à décider d’une telle rencontre au profit des candidats encore en lice pour le scrutin du 28 février prochain, il explique que «le souci de la Cour constitutionnelle est d’échanger avec eux sur les conditions à remplir par les institutions impliquées dans le processus électoral aussi bien que sur les comportements à adopter par les acteurs de la classe politique… pour la réussite, dans la paix et l’harmonie, d’une élection présidentielle dont les résultats expriment avec sincérité et crédibilité le choix réel du corps électoral, source de toute légitimité en démocratie».
Le constat
A l’endroit des participants à ce séminaire, le président Théodore Holo a également fait le constat qu’«au regard de la manière dont se déroule ce que la classe politique béninoise appelle ‘pré-campagne’…, il est loisible de constater que la maîtrise du jeu démocratique n’est pas encore fermement enracinée chez nous». Or, selon lui, il y a nécessité de faire de l’élection présidentielle une concurrence des programmes, des projets de société et de compétition aux voix des électeurs. D’où alors, poursuit-il, le bien-fondé de cette rencontre qui vise à rafraîchir la mémoire aux candidats sur quelques dispositions de la Constitution et surtout du Code électoral. Pour cet exercice, deux experts ont été commis par l’institution. Il s’agit de Mathilde Aballo, assistante juridique et Gilles Badet, charge de mission du président de la Cour constitutionnelle. Les thèmes objet de cet atelier de formation viennent à propos si l’on s'en tient aux explications du président Théodore Holo. Celui-ci estime en effet qu’en cette veille de la campagne électorale, «il est indiqué de rappeler les dispositions qui la régissent et la conduite que chaque candidat doit avoir sur le terrain. En sus, celle dédiée au contentieux tient son fondement dans le fait qu’il «est constaté que les acteurs de la vie politique ne savent pas toujours qui a qualité pour faire des recours, le mode et le délai de saisine de la Cour, le délai dont elle dispose pour rendre ses décisions et bien d’autres aspects y relatifs¦