La Nation Bénin...

Face aux critiques: Moele-Bénin réaffirme sa vision et son ancrage

Actualités
Jacques Ayadji affirme la solidité et l’influence réelle de  son parti sur la scène politique Jacques Ayadji affirme la solidité et l’influence réelle de son parti sur la scène politique

A l’occasion d’un déjeuner de presse tenu, dimanche 3 août dernier, Jacques Ayadji, président du Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), a livré un plaidoyer passionné pour défendre l’identité et la trajectoire de son parti. Face aux journalistes, il a rappelé la rigueur organisationnelle du mouvement et a répondu aux détracteurs qui qualifient Moele-Bénin de “petit parti” ou de “particule”.

Par   Isidore Gozo, le 06 août 2025 à 07h56 Durée 3 min.
#Jacques Ayadji

« Si nous n’étions qu’une particule, pourquoi s’intéresserait-on tant à nous ? ». Face aux critiques, Jacques Ayadji, président de Moele-Bénin, renverse le débat et affirme la solidité et l’influence réelle de son parti sur la scène politique béninoise. Dans une intervention à la fois directe et argumentée, Jacques Ayadji a tenu d’abord à exprimer sa gratitude à la presse béninoise. Sans le travail constant de celle-ci, Moele-Bénin, a-t-il affirmé, n’aurait pas pu asseoir sa visibilité et son identité politique. Pour lui, la force d’un parti ne se mesure pas seulement à sa taille ou à son poids électoral, mais d’abord à sa capacité à respecter ses textes fondamentaux et ses engagements statutaires. « Nous sommes aujourd’hui au Bénin le seul parti politique qui tient ses rendez-vous statutaires », a-t-il martelé.

Depuis sa création en 2018, Moele-Bénin a tenu un congrès constitutif, puis, conformément à ses statuts, un congrès ordinaire tous les cinq ans, le dernier ayant eu lieu en 2023. En sept ans d’existence, le parti a également organisé quatre conseils nationaux, sans compter les réunions plus fréquentes de ses bureaux politique et directeur. « C’est ça qu’on appelle un parti politique. Toutes les organisations ne s’appellent pas partis politiques. Ça s’appelle des clans », a lancé Jacques Ayadji, soulignant que la discipline et la régularité sont le reflet du sérieux d’une formation politique. Pour le président du parti, l’intérêt que suscite Moele-Bénin, les tentatives de démobilisation de ses militants et les efforts pour l’empêcher de participer aux prochaines élections témoignent au contraire de son importance réelle sur l’échiquier politique béninois. Il a révélé, par exemple, comment certains acteurs politiques ont proposé à des responsables locaux de rejoindre d’autres partis pour fragiliser Moele-Bénin, propositions systématiquement rejetées par ses structures.

Moele-Bénin ne cèdera pas aux sirènes

Jacques Ayadji a également insisté sur la fidélité du parti à ses valeurs et sur sa loyauté envers le chef de l’État, refusant la pratique, qu’il juge opportuniste, de soutenir le président aujourd’hui pour l’attaquer demain. « Hier, aujourd’hui et demain, vous ne verrez jamais Moele-Bénin dans une posture de jeter le discrédit sur le président de la République », a-t-il assuré. Reconnaissant que tout n’est pas parfait et que des erreurs ont pu être commises, il a néanmoins défendu l’action présidentielle, rappelant qu’il est toujours possible de corriger et d’améliorer. Pour lui, la cohérence politique est une question de principe et de respect envers les électeurs. Face aux critiques qui voudraient réduire Moele-Bénin à une force politique marginale, Jacques Ayadji a invité ses adversaires à la confrontation démocratique. «Nous ne sommes pas une petite particule. Nous le prouverons dans les urnes », a-t-il clamé.  Il a ainsi appelé à laisser le parti se présenter aux prochaines élections législatives et municipales prévues en janvier 2026, convaincu que les résultats parleront d’eux-mêmes. « Plutôt que de chercher à nous écarter du scrutin, qu’on vienne nous affronter dans les urnes pour démontrer que nous serions effectivement un petit parti », a-t-il lancé, avant de conclure que la meilleure réponse sera donnée «le soir du 11 janvier 2026 ». En réaffirmant la discipline interne, la constance et la détermination de Moele-Bénin, Jacques Ayadji entend ainsi recentrer le débat public sur les idées et la loyauté, loin des accusations réductrices et des manœuvres d’exclusion. Pour lui, la meilleure preuve de la valeur d’un parti reste et restera toujours le suffrage dans l’urne.