La Nation Bénin...
A l’occasion d’un déjeuner de presse tenu, dimanche 3
août dernier, Jacques Ayadji, président du Mouvement des élites engagées pour
l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), a livré un plaidoyer passionné pour
défendre l’identité et la trajectoire de son parti. Face aux journalistes, il a
rappelé la rigueur organisationnelle du mouvement et a répondu aux détracteurs
qui qualifient Moele-Bénin de “petit parti” ou de “particule”.
« Si nous n’étions qu’une particule, pourquoi
s’intéresserait-on tant à nous ? ». Face aux critiques, Jacques Ayadji,
président de Moele-Bénin, renverse le débat et affirme la solidité et
l’influence réelle de son parti sur la scène politique béninoise. Dans une
intervention à la fois directe et argumentée, Jacques Ayadji a tenu d’abord à
exprimer sa gratitude à la presse béninoise. Sans le travail constant de
celle-ci, Moele-Bénin, a-t-il affirmé, n’aurait pas pu asseoir sa visibilité et
son identité politique. Pour lui, la force d’un parti ne se mesure pas
seulement à sa taille ou à son poids électoral, mais d’abord à sa capacité à
respecter ses textes fondamentaux et ses engagements statutaires. « Nous sommes
aujourd’hui au Bénin le seul parti politique qui tient ses rendez-vous
statutaires », a-t-il martelé.
Depuis sa création en 2018, Moele-Bénin a tenu un congrès
constitutif, puis, conformément à ses statuts, un congrès ordinaire tous les
cinq ans, le dernier ayant eu lieu en 2023. En sept ans d’existence, le parti a
également organisé quatre conseils nationaux, sans compter les réunions plus
fréquentes de ses bureaux politique et directeur. « C’est ça qu’on appelle un
parti politique. Toutes les organisations ne s’appellent pas partis politiques.
Ça s’appelle des clans », a lancé Jacques Ayadji, soulignant que la discipline
et la régularité sont le reflet du sérieux d’une formation politique. Pour le
président du parti, l’intérêt que suscite Moele-Bénin, les tentatives de
démobilisation de ses militants et les efforts pour l’empêcher de participer
aux prochaines élections témoignent au contraire de son importance réelle sur
l’échiquier politique béninois. Il a révélé, par exemple, comment certains
acteurs politiques ont proposé à des responsables locaux de rejoindre d’autres
partis pour fragiliser Moele-Bénin, propositions systématiquement rejetées par
ses structures.
Moele-Bénin ne cèdera pas aux sirènes
Jacques Ayadji a également insisté sur la fidélité du
parti à ses valeurs et sur sa loyauté envers le chef de l’État, refusant la
pratique, qu’il juge opportuniste, de soutenir le président aujourd’hui pour
l’attaquer demain. « Hier, aujourd’hui et demain, vous ne verrez jamais
Moele-Bénin dans une posture de jeter le discrédit sur le président de la
République », a-t-il assuré. Reconnaissant que tout n’est pas parfait et que
des erreurs ont pu être commises, il a néanmoins défendu l’action
présidentielle, rappelant qu’il est toujours possible de corriger et
d’améliorer. Pour lui, la cohérence politique est une question de principe et
de respect envers les électeurs. Face aux critiques qui voudraient réduire
Moele-Bénin à une force politique marginale, Jacques Ayadji a invité ses
adversaires à la confrontation démocratique. «Nous ne sommes pas une petite
particule. Nous le prouverons dans les urnes », a-t-il clamé. Il a ainsi appelé à laisser le parti se
présenter aux prochaines élections législatives et municipales prévues en
janvier 2026, convaincu que les résultats parleront d’eux-mêmes. « Plutôt que
de chercher à nous écarter du scrutin, qu’on vienne nous affronter dans les
urnes pour démontrer que nous serions effectivement un petit parti », a-t-il
lancé, avant de conclure que la meilleure réponse sera donnée «le soir du 11
janvier 2026 ». En réaffirmant la discipline interne, la constance et la
détermination de Moele-Bénin, Jacques Ayadji entend ainsi recentrer le débat
public sur les idées et la loyauté, loin des accusations réductrices et des
manœuvres d’exclusion. Pour lui, la meilleure preuve de la valeur d’un parti
reste et restera toujours le suffrage dans l’urne.
Jacques Ayadji affirme la solidité et l’influence réelle de son parti sur la scène politique