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Fonctionnement des marchés modernes: Le top donné pour le paiement des redevances par les marchands

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Eunice Loisel Kiniffo, directrice générale de l’Anagem Eunice Loisel Kiniffo, directrice générale de l’Anagem

Le paiement des redevances dans les marchés modernes du Bénin démarre ce jeudi 31 juillet, marquant une nouvelle étape dans la gestion et l’organisation de ces infrastructures. L’annonce a été faite, ce mardi 29 juillet, lors d’une conférence de presse animée par Eunice Loisel Kiniffo, directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem).

Par   Joël C. TOKPONOU, le 30 juil. 2025 à 08h37 Durée 3 min.
#Anagem

« Nous sommes dans une phase décisive pour le fonctionnement des marchés », a déclaré la directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem). Pour elle, la nouvelle phase qui démarre, ce jeudi, revêt une importance capitale pour garantir la durabilité et l’efficacité des équipements mis à disposition des commerçants. Elle annonce alors le démarrage du paiement des redevances qui varient selon que les marchés sont urbains, régionaux ou spécifiques.

Selon la directrice générale, ces redevances n’intègrent pas l’amortissement des infrastructures marchandes mais couvrent essentiellement l’entretien des lieux, la sécurité, l’eau, l’électricité et l’assurance.

A ce jour, 15 marchés modernes sont déjà ouverts sur l’ensemble du territoire, et six autres sont en instance d’ouverture. Le démarrage du paiement des redevances représente un jalon clé dans le processus de modernisation et de professionnalisation du commerce de proximité.

L’un des changements majeurs apportés par la réforme concerne la gouvernance locale des marchés. En lieu et place des anciens bureaux de commerçantes, ce sont désormais des Comités techniques consultatifs (Ctc) qui assurent la coordination au quotidien. Ces comités sont composés de deux représentants des marchands, de deux représentants de l’Anagem et du chef de l’arrondissement où est implanté le marché.

« En mettant ensemble les marchands de mêmes produits, nous voulons instaurer une nouvelle convivialité entre commerçants et clients, favoriser une meilleure organisation et fluidifier les échanges », a souligné Mme Kiniffo.

Facilitation dans le paiement

Expliquant le mode de paiement, la directrice générale de l’Anagem souligne que le recouvrement des redevances ne se fera plus manuellement. Une plateforme numérique dédiée à l’Anagem a été mise en place pour faciliter les paiements. Elle offre notamment la possibilité aux commerçants d’effectuer des paiements partiels, en fonction de leurs capacités financières. «Cette digitalisation vise à rendre le système plus transparent, plus sécurisé et plus adapté aux réalités des marchands », a expliqué la directrice générale.

Avec cette nouvelle phase, l’Anagem entend renforcer la viabilité des marchés modernes, tout en instaurant une gestion équitable et participative. Les usagers sont invités à s’approprier ce nouveau système pour assurer un fonctionnement harmonieux et durable des infrastructures commerciales.

Depuis environ trois ans, l’Anagem, mise en place par le gouvernement, exerce ses prérogatives de gestion et de développement des marchés ainsi que l’assistance à l’exploitation durable des marchés et équipements marchands, en prenant le soin de respecter strictement les normes en la matière, en coordination avec les communes dans lesquelles sont installées ces infrastructures. L’agence s’occupe aussi de la gestion des opérations dans les marchés en ce qui concerne l’organisation des différents secteurs, l’attribution des espaces, la collecte des redevances, la sécurité, la maintenance, l’entretien, la collecte et le traitement des déchets. De plus, l’agence est chargée de la sélection des opérateurs chargés de gérer les marchés et la gestion des mandats de délégation.

Il importe de préciser qu’en dehors de cette structure faitière, les marchés à caractère national seront transférés à la Société de gestion des patrimoines immobiliers de l’Etat.

Tarifs des redevances au niveau des marchés urbains de Cotonou

- Marchés de Cadjèhoun, Aidjèdo, Gbégamey, Menontin, Midombo, Tokplégbé, Wologuèdè, Ganhi, Hlazounto

Redevances journalières

■ Étals de divers :  600 F

■ Étals Bouchers : 700 F

■ Poissonniers :     700 F

■ Ecailleurs :          200 F

■ Déplumeurs :      350 F

Redevances mensuelles

■ Étals de divers :  18 000 F

■ Étals Bouchers :  21 000 F

■ Poissonniers :     21 000 F

■ Ecailleurs :          6 000 F

■ Déplumeurs :      10 500 F

Tarifs pour les marchés : Ahouangbo, Houndjro, Djougou, Parakou

Redevances journalières

■ Étals de produits divers : 450 F

■ Étals Bouchers : 550 F

■ Poissonniers :     550 F

■ Ecailleurs :          150 F

■ Déplumeurs :       250 F

Redevances mensuelles

■ Étals de produits divers : 13 500 F

■ Étals Bouchers :               16 500 F

■ Poissonniers :                   16 500 F

■ Ecailleurs :                         4 500 F

■ Déplumeurs :                     7 500 F

Tarifs pour les marchés Azovè, Houègbo, Pahou et Natitingou

■ Étals de produits divers : 7 500 F par mois

■ Étals Bouchers : 7 500 F par mois sauf pour ceux de Natitingou qui paieront 450 F par et tous les jours

■ Poissonniers : 7 800 F par mois

■ Ecailleurs : 100 F par jour de marché

■ Déplumeurs : 100 F par jour de marché