Désormais, le combat contre les violences basées sur le genre devra connaître plus de célérité et d’impact. Et pour cause ! Le ministère de la Santé s’engage aux côtés de l’Institut national de la femme (Inf) pour la cause.
Hier matin, la présidente de l’Inf, Huguette Bokpè Gnancadja, et sa délégation sont allées porter à Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, leurs doléances et solliciter son accompagnement dans le combat contre les violences basées sur le genre (Vbg), notamment les violences faites aux filles et aux femmes. Ces doléances ont essentiellement trait aux pistes de renforcement que la présidente de l’Inf a proposées à son hôte. Elle a notamment évoqué l’installation de points focaux dans l’administration, et l’appui que l’Inf pourrait prendre sur les relais communautaires du ministère de la Santé pour plus de rendement. L’objectif était également de convenir avec le ministère de « comment faire pour que toutes les femmes victimes bénéficient de la même prise en charge avec la même efficacité, avec la même célérité sur toute l’étendue du territoire national. » La finalité, c’est d’arriver à faire en sorte que les femmes des villes ne soient pas favorisées par rapport aux femmes des zones rurales. Ils ont donc convenu des mesures à prendre pour y arriver.
Benjamin Hounkpatin a fait savoir que la santé sexuelle et reproductive mérite qu’on s’y attarde particulièrement et le gouvernement s’emploie à faire en sorte que les efforts se poursuivent. En ce qui concerne l’adossement sur les relais communautaires dans cette lutte, il a souligné qu’aucune piste ne sera de trop. Des diligences seront donc faites dans ce sens également.
Dématérialiser le processus
Les difficultés rencontrées dans l’obtention du certificat médical, pièce importante dans le cadre du processus de prise en charge des victimes, ont également été abordées. A cet effet, Benjamin Hounkpatin s’est voulu rassurant: « Le ministère de la santé prendra toutes les dispositions pour faire en sorte que les victimes bénéficient de cette pièce de façon systématique pour une prise en charge sans délai. » Il évoque même l’idée de créer très bientôt des centres virtuels de prise en charge des Vbg, qui permettent qu’aussi bien les magistrats que les officiers de police judiciaire et les agents de santé soient tous interconnectés et que les réquisitions puissent être automatiquement faites, afin que la prise en charge et la délivrance du certificat, soient assurées en temps réel. « La digitalisation des Centres intégrés de prise en charge des Vbg comme le modèle qui va permettre de réussir le pari de l’efficacité et de la célérité en mettant ensemble les acteurs de la prise en charge holistique, pour que le service public de la prise en charge soit rendu dans les meilleures conditions et à la satisfaction de toutes les victimes», se réjouit la présidente de l’Inf.