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Lutte contre l’essence de contrebande: 5000 mini-stations pour sonner le glas du « kpayo »

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Lutte contre l’essence de contrebande: 5000 mini-stations pour sonner le glas du « kpayo » Lutte contre l’essence de contrebande: 5000 mini-stations pour sonner le glas du « kpayo »

C’est une approche structurante que déploie le gouvernement pour l’extinction de la circulation et la vente de l’essence de contrebande. 2000 mini-stations de service d’essence sont déjà acquises sur les 5000 commandées par le gouvernement pour couvrir tout le territoire national. Un coup de massue au commerce du « kpayo ».

Par   Joël C. TOKPONOU, le 28 sept. 2023 à 05h01 Durée 3 min.
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Dans les jours et semaines à venir, la vente de l'essence de contrebande dans les rues de Cotonou et autres villes du Bénin va s'estomper. Le gouvernement a fait la commande de 5000 mini-stations de service d’essence qui seront réparties dans tous les départements du pays. Sur cet effectif, 2000 mini-stations sont déjà disponibles. « Leur étalonnage est terminé la semaine dernière et les premiers sont en cours de déploiement », informe Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. 
Déjà, dans certains quartiers de Cotonou, il est loisible de constater le dispositif qui permettra de mieux couvrir le besoin en carburant de tous les propriétaires d’engins. Selon le porte-parole du gouvernement, la mise en place des mini-stations se fera de manière méthodique. Sur ce premier arrivage, ce sont les communes du Grand-Nokoué, en l’occurrence Cotonou, Abomey-Calavi, Ouidah, Sèmè-Kpodji et Porto-Novo d’une part et celles ne disposant pas pour le moment de stations-service d’essence formelles qui seront desservies. Le secrétaire général du gouvernement ajoute que selon les prévisions, dès que le reste de la commande sera livré, les communes restantes seront desservies. L’espoir du gouvernement reste que tout aille pour le mieux afin que l’essence de contrebande et ses multiples désastres ne soient plus que de lointains souvenirs sur le territoire béninois. 

Pérennité

Ce qui se met en place rassure de la réussite de la lutte contre le « kpayo ». A en croire le porte-parole du gouvernement qui se veut ferme sur la question des décisions prises au lendemain de la survenue du drame de Sèmè-Kpodji qui a fait 36 morts et 23 brûlés sévères, « le gouvernement a fait preuve d’anticipation » en définissant une approche pour la cessation du commerce de ce liquide qui crée l’émoi dans les familles. 
Dans un premier temps, les points de vente de l’essence de contrebande ont été récensés. Avec certitude, Wilfried Léandre Houngbédji indique que 54 000 points de vente ont été identifiés. Dans le même temps, la méthode de lutte se voulant inclusive, un dialogue est noué avec les principaux commerçants du « kpayo ». Selon les explications du secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, « depuis le samedi dernier, l’équipe gouver-nementale a accéléré les discussions avec les acteurs de l’essence de contrebande » dans le but d’aboutir à la réorganisation rapide de leur secteur au regard du drame survenu.
L’autre fait qui dénote l’anticipation du gouvernement, c’est qu’il n’a pas attendu ce triste événement pour commander les mini-stations. 
De toutes les manières, Wilfried Léandre Houngbédji estime que « cette activité ne saurait durer éternellement ».

---------------------- Au chevet des victimes de Sèmè-Kpodji ------------------------

Officiellement, 36 morts et 23 brûlés ont été enregistrés lors de l’incendie de l’entrepôt d’essence de contrebande à Sèmè-Kraké. Depuis ce drame, le gouvernement est au chevet des victimes et de leurs familles, fait comprendre le porte-parole du gouvernement. 
Selon lui, dès les premiers instants de l’incendie, les sapeurs-pompiers ont été déployés sur le terrain pour contenir les flammes ravageuses. Ensuite, une équipe de plusieurs ministres s’est rendue sur les lieux pour prendre les dispositions adéquates. Ainsi, l’intégralité de la prise en charge sanitaire des brûlés est assurée par le gouvernement. De la même manière, la procédure est engagée pour que les corps calcinés soient identifiés afin que les familles les enterrent avec toute la dignité requise. « Une équipe d’assistance psychosociale est également mise en place pour la prise en charge psychologique des victimes et de leurs proches », a également indiqué le secrétaire général adjoint du gouvernement. 
De son côté, le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale a instruit les autorités décentralisées que sont les préfets, maires et secrétaires exécutifs, pour l’identification des entrepôts de « kapyo ».

J. C. T