La Nation Bénin...
Lors
d’un point de presse ce jeudi 14 août, Jacques Ayadji, président du Mouvement
des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (Moele-Bénin), a fustigé les
agissements de certains acteurs de la mouvance présidentielle, accusés de
déstabiliser son parti et de trahir l’esprit du système partisan. Nommant ses cibles
sans détour, il a lancé un appel à un sursaut moral et à l’assainissement des
pratiques politiques.
Face
à ce qu’il qualifie d’inconduites politiques et de manœuvres de débauchage,
Jacques Ayadji est monté au créneau. Tout en rappelant les relations cordiales
qu’il entretient avec la haute direction de l’Union Progressiste le Renouveau
(UPR), il a martelé que trop, c’est trop. Malgré des échanges répétés et des
tentatives de règlement amiable, les tensions entre son parti et certains
responsables de l’UPR persistent. « On
me dit toujours que ça va se régler, mais rien ne change. J’ai compris qu’il
s’agit d’une manœuvre pour nous endormir », a-t-il déclaré, annonçant la fin de
cette gestion laxiste des désaccords. Toutefois, il précise que les relations
entre les deux partis ne sont pas rompues.
Des
accusations ciblées
Sans ambages, Jacques Ayadji a désigné ceux qu’il tient pour responsables de ces agissements déloyaux. En tête de liste : l’honorable Edmond Agoua, député des Collines. Il l’accuse d’avoir appelé à voter pour l’UPR ou Les Démocrates lors des dernières législatives, tout en sapant le parti Moele-Bénin. Pire, il lui reproche d’avoir incité des responsables locaux à démissionner pour rejoindre l’UPR. Le second visé est Rogatien Akouakou, maire de Tori-Bossito, accusé lui aussi de pratiques de déstabilisation.
Non
à la duplicité politicienne
Réaffirmant
la ligne idéologique du Moele-Bénin, Jacques Ayadji a insisté sur l’engagement
de son parti en faveur d’une politique éthique, exclusivement au service du
peuple. Citant Frantz Fanon « Chaque génération doit, dans une relative
opacité, affronter sa mission, la remplir ou la trahir », il a appelé les
leaders politiques à incarner des valeurs exemplaires. « Que vaut un leader qui ne s’illustre que
par la diffamation, le débauchage honteux et le piétinement des textes ? »,
s’est-il indigné, dénonçant des agissements contraires à l’esprit des réformes
partisanes. Pour lui, la transhumance politique et le recrutement déloyal de
militants sont des fléaux qui entravent la consolidation démocratique. Il
déplore que ces manœuvres émanent parfois de partis "amis" plutôt que
d’adversaires. Plus grave encore, il dénonce la propagation de rumeurs laissant
croire à un accord secret avec le chef de l’État pour boycotter les prochaines
élections. En conclusion, Jacques Ayadji
a lancé un avertissement ferme : le parti Moele-Bénin ne se laissera plus
intimider ni affaiblir par des pratiques qu’il juge "vampiriques".
Résolu à défendre ses positions, à renforcer sa base militante et à s’imposer
comme un rempart éthique de la mouvance présidentielle, le parti entend
combattre toute dérive, dans le strict respect des règles.
Jacques Ayadji, président du Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (Moele-Bénin)