La Nation Bénin...
Après les grandes tendances données par la Commission électorale nationale autonome (Cena), les regards sont désormais tournés vers la Cour constitutionnelle pour la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel du dimanche 6 mars dernier. Pour le moment, ce sont les concertations, les conciliabules et surtout les promesses pour gagner le second tour entre Lionel Zinsou et Patrice Talon arrivés respectivement premier et deuxième.
En attendant la Cour constitutionnelle qui donnera probablement le week-end prochain, les résultats provisoires du scrutin présidentiel du 6 mars dernier, les Béninois ont désormais une idée de ce que sera le deuxième tour avec les grandes tendances données par la Commission électorale nationale autonome (Cena). Le candidat de l’alliance dite républicaine Lionel Zinsou avec ses 28,44% affrontera le candidat du Nouveau départ Patrice Talon qui a obtenu selon les tendances de la Cena, 24,80%. Des deux candidats, il faudra un ralliement des 31 autres candidats malheureux pour qu’on ait une idée du successeur de Boni Yayi dès le 6 avril prochain. Dans tous les cas, les concertations, les conciliabules, les négociations et surtout les promesses sont déjà en cours de part et d’autre. Et en prenant les deux candidats, on est en droit de s’interroger sur les chances de chacun pour le deuxième tour du scrutin présidentiel qui logiquement devrait être fixé au 20 mars prochain.
Annoncé comme le candidat des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) au départ, Lionel Zinsou n’était pas pris au sérieux par les autres chapelles politiques de l’Opposition. Il a fallu attendre le 12 janvier, date de clôture des dépôts de candidature pour la présidentielle pour se rendre compte qu’en réalité le candidat du chef de l’Etat n’allait pas à cette élection sous la seule bannière FCBE. Avec le ralliement du Parti du renouveau démocratique (PRD) et de la Renaissance du Bénin (RB), la candidature de celui que les Béninois appellent « le Yovo » devient alors très sérieuse. Car, les trois formations politiques en question ont montré leur importance au cours des élections municipales et communales de juin 2015. En face de ce dernier, il fallait avoir des candidats de poigne pour que le slogan « après nous c’est nous » ne soit pas une réalité.
Les candidats Patrice Talon, Sébastien Germain Ajavon, Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Irénée Koupaki et les autres qui sont dans la logique d’une vraie rupture ont dû se retrouver pour changer les stratégies de campagne électorale. L’objectif qui est de tout faire pour écarter l’idée de K.O au premier tour remuée par les partisans du candidat Lionel Zinsou tout au long de la campagne électorale, a été vraiment atteint avec même la réduction des suffrages obtenus par ce candidat. La préoccupation actuellement, c’est comment faire pour que tous les candidats de la rupture maintiennent leur cohésion afin qu’au soir du deuxième tour, le candidat de la rupture Patrice Talon soit le successeur de Boni Yayi. Dans tous les cas, les concertations dans ce sens auraient déjà commencé. Si l’on s’en tient aux scores de Patrice Talon, (24,80%), de Sébastien Germain Ajavon (23,03%), d’Abdoulaye Bio Tchané (8,79%) et de Pascal Irénée Koupaki (5,85%), il ne devrait plus avoir d’inquiétudes pour ceux qui aspirent à un changement radical à la tête de l’Etat béninois. Et comme en politique un plus un n’est pas toujours égal à deux, il faudra attendre les résultats du deuxième tour pour tirer les conclusions. ¦