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Profanation de tombe et Charlatanisme à Pabégou: trois individus interpellés pour actes occultes

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Le commissariat de l’arrondissement de Pabégou, dans la commune de Copargo, a mené, du mercredi  16 au samedi 19 juillet, une enquête ayant conduit à l’arrestation de trois personnes impliquées dans une affaire de profanation de tombe et de pratiques de charlatanisme.

Par   Isidore Gozo, le 21 juil. 2025 à 20h26 Durée 2 min.
#profanation de tombe

L’enquête a démarré avec l’aveu de l’un des mis en cause qui s’est présenté, de son chef, au commissariat. Selon ses déclarations, courant février 2025, il s’était rapproché d’un charlatan vivant à Pabégou afin d’obtenir des rituels visant à favoriser une production abondante d’ignames. Le charlatan lui aurait alors réclamé un crâne humain pour réaliser le rituel.

Pour répondre à cette exigence, l’homme s’est rendu dans le village de Yaoura, toujours dans la commune de Copargo, où il a profané la tombe de son propre grand frère pour en extraire le crâne. Ce dernier a ensuite été remis au charlatan, qui, selon les aveux du mis en cause, en a prélevé un fragment afin de préparer un « gris-gris » sous forme de poudre noire que l’agriculteur devait consommer durant trois jours consécutifs.

Remords

Toutefois, quelques semaines plus tard, l’homme a commencé à être tourmenté la nuit par des esprits malveillants, à tel point qu’il ne parvenait plus à dormir chez lui. Face à cette situation, il a de nouveau sollicité le charlatan, qui, cette fois, s’est révélé incapable de le libérer de ces visions terrifiantes.

Pris de remords et poussé par la peur, le cultivateur a décidé de se dénoncer aux autorités. Il a ensuite pleinement collaboré avec les enquêteurs pour identifier ses complices et expliquer le déroulement des faits.

Circonstances aggravantes

Suite à ces révélations, le charlatan a été arrêté. Lors de la perquisition à son domicile, les forces de l’ordre ont découvert plusieurs objets compromettants : le reste du crâne humain, environ 4,9 kg de chanvre indien, une dizaine de boulettes prêtes à la consommation, un pistolet artisanal, divers talismans, un morceau d’os, un fragment de peau de caïman et une épine de porc-épic.

Ces éléments saisis viennent alourdir le dossier d’accusation contre les trois individus. Au terme de l’enquête, ils devront répondre de faits graves devant la justice, notamment pour profanation de sépulture, détention de stupéfiants, détention illégale d’arme à feu et pratiques de charlatanisme.