La Nation Bénin...
Une délégation des représentants des candidats de la coalition de la rupture conduite par Sacca Lafia a été reçue au cabinet du président Augustin Tabé Gbian, mardi 9 février. C’est pour lui faire part des menaces qui planent sur la prochaine élection présidentielle en raison du cafouillage observé au niveau de la production et de la distribution des cartes d’électeur.
«A l’allure où vont les choses, le 28 février prochain, tous les citoyens béninois n’auront pas leurs cartes d’électeur. Nous sommes venus inviter le président du Conseil économique et social comme on l’a fait avec le président de la Céna, du Cos-Lépi et celui de la Cour constitutionnelle, d’envisager des solutions alternatives qui permettraient à un plus grand nombre de Béninois de prendre part au prochain scrutin ». C’est l’appel lancé par le chef de la délégation des représentants des candidats de la coalition de la rupture, Sacca Lafia.
Le sentiment des membres de ladite délégation est au scepticisme. Selon eux, il faut que tous les Béninois se mobilisent pour la réussite de la prochaine élection présidentielle afin d’éviter au Bénin une catastrophe. Cette délégation constituée des représentants d’une quinzaine de candidats, œuvre non seulement pour un bon déroulement du scrutin, mais aussi et surtout pour la transparence qui doit caractériser celui-ci. Ils ont déjà pu exprimer leurs inquiétudes aux membres de la Céna et de la Cour constitutionnelle.
Sacca Lafia invite chaque acteur à œuvrer pour la réussite de l’élection. «A vous la presse, nous vous demandons instamment d’œuvrer pour qu’il y ait une conscience collective qui permette de trouver des solutions alternatives qui vont conduire à des élections apaisées le 28 février prochain, si cette date pourrait encore être maintenue (allusion à un probable report de la date des élections) », lance-t-il pour rappeler aux professionnels des médias présents, le professionnalisme qui est attendu de leur part en ces temps de campagne.
Par ailleurs, Sacca Lafia se dit serein et confiant parce que, dit-il, les institutions fonctionnent et « nous avons confiance aux institutions,» pour rassurer les Béninois. «Mais le temps presse et on souhaiterait que cette solution soit trouvée avant l’entrée en campagne», ajoute-t-il d'un air méfiant. Le président du Ces, Augustin Tabé Gbian a été, selon Sacca Lafia, particulièrement sensible au message de sa délégation. « Le président nous a promis d'inviter le Cos-Lépi, parce que nous l'avons rencontré en sa qualité de président du suivi des activités du Cos-Lépi,»¦