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Appui à la production dans l’Alibori, le Borgou et les Collines: Le projet Papvire-Abc s’achève sur une note de satisfaction

Economie
Grâce au projet Papvire-Abc, la productivité du maïs, du riz, des produits maraîchers est améliorée Grâce au projet Papvire-Abc, la productivité du maïs, du riz, des produits maraîchers est améliorée

Le projet Papvire mis en œuvre dans l’Alibori, le Borgou et les Collines s’achève sur des résultats satisfaisants, en dépit des contraintes. La productivité du maïs, du riz, des produits maraîchers est améliorée sur plus de 36 434 ha dans la zone d’intervention.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 12 juil. 2023 à 07h49 Durée 3 min.
#Papvire-Abc
Le Projet d’appui à la production vivrière et de renforcement de la résilience dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines (Papvire-Abc) s’exécute globalement de manière satisfaisante, malgré des retards observés au niveau des travaux d’aménagement de bas-fonds, selon le Rapport sur l’état d’exécution et des résultats en date du 23 juin 2023. A la date de clôture du projet, le 30 juin 2023, la plupart des cibles du projet seraient atteintes, voire dépassées, d’après le document publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet.

Le projet a amélioré la productivité sur plus de 36 434 ha, soit 121 % de la cible qui était fixée à 30 000 ha. Le rapporteur Ibro Manomi, chargé de projet, souligne un accroissement significatif des rendements : de 3,4 à 5,2 t/ha pour le riz, et de 1,3 à 3,1t/ha pour le maïs et plus de 44 000 tonnes de productions vivrières commercialisées, au profit de plus de 55 000 bénéficiaires directement touchés. Il est attendu pour 2023, un volume commercialisé encore supérieur et estimé à 92 475 tonnes. La production maraîchère (tomate, gombo, oignon), attendue avec les derniers aménagements est estimée à 1 300 tonnes commercialisées. Le projet a également contribué à l’installation de 74 cages flottantes, en vue d’augmenter le volume de production halieutique commercialisée pour les pêcheurs.

Selon le rapport, le taux d’exécution des composantes opérationnelles est évalué à 95 %. Cela se traduit en termes de produits par : 7 barrages réhabilités, 1 mare aménagée, 304 ha de basfonds aménagés à l’entreprise, 888 ha de bas-fonds aménagés à haute intensité de main-d’œuvre (Himo), 68 km de pistes réhabilitées, 9 magasins de 500 t et 9 magasins de 1000 tonnes construits. 

Maintenir le cap

Papvire-Abc a permis la diffusion des technologies résilientes de production, à travers 90 champs écoles paysans et 75 unités de démonstration.  Il est également noté une mise en conformité des coopératives, un renforcement des capacités sur la production de semences améliorées et les technologies résilientes, un appui à la transformation des produits agricoles. 

Toutefois, un effort reste à faire pour le volet piscicole, la mise en service des équipements remis aux groupements féminins, ainsi que le démarrage effectif des activités des trois Entreprises et services aux organisations de producteurs (Esop). Les Esop de Ouessè (maïserie) et de N’Dali (mini-rizerie) sont complètement achevées et équipées. Celle de Karimama (mini-rizerie) est en voie d’achèvement.
Visant à impacter la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la réduction de la pauvreté dans la zone d’intervention, le projet a accompagné les bénéficiaires à pleinement tirer parti des investissements, à travers notamment l’exploitation optimale des retenues d’eau et des périmètres en aval, le warrantage, les commandes et ventes groupées ainsi que la promotion de l’entreprenariat agricole. Les Agences territoriales de développement agricole (Atda) prendront le relais, avec l’appui des partenaires impliqués.
Le projet a pu clôturer pratiquement l’ensemble des travaux prévus, à l’exception de deux aménagements dans la commune de Karimama. Le site de Foulansako (64 ha) dans la commune de Karimama est particulièrement affecté, du fait de l’insécurité dans la zone depuis début 2023. L’exécution du projet a souffert globalement de retards dans les travaux d’aménagement en raison de la faible capacité financière des entreprises, de réajustements techniques parfois avérés nécessaires. Depuis l’année dernière, il est noté des difficultés d’approvisionnement ainsi qu’un renchérissement des coûts en raison du conflit russo-ukrainien.