Un an déjà que la réforme structurelle du secteur de la décentralisation est entrée dans sa phase active. Au-delà des attentes récurrentes à l’égard des communes, qu’est-ce qui a particulièrement changé ? Dans la gouvernance de nos communes, quels sont les défis majeurs persistants et prioritaires auxquels il faut urgemment faire face ? Comment s’y prendre ? Ce sont les questions qui fondent la tournée du ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale cette année dans nos communes. Jeudi et vendredi derniers, Raphaël Akotègnon était dans les communes du Littoral et de l’Atlantique. Occasion pour lui d’échanger avec les préfets, maires, élus locaux et les populations qui sont allés à sa rencontre. A Cotonou, deux principales communications ont été présentées. La première porte sur les performances de la commune et l’état de ses relations avec la tutelle. Quant à la seconde, elle concerne la promotion des mesures de mitigation des risques d’attaques terroristes, notamment les systèmes d’alerte précoce et la coproduction de la sécurité.
Avant de faire le point de son déplacement dans la ville métropole, le ministre a donné les raisons de cette tournée de proximité. « Commune à ville vitrine et capitale économique du Bénin et j’ajoute à l’analyse, ville à statut ‘’ très particulier’’, Cotonou se doit de donner l’exemple pour que nous pussions maintenir le cap du développement à la base impulsé par le chef de l’Etat à travers la réforme structurelle du secteur de la décentralisation. C’est fort de cela que, contrairement aux autres départements, je me suis imposé d’échanger avec tous les acteurs jusqu’au niveau infra-communal aux fins de cerner au mieux les problématiques de Cotonou », a-t-il indiqué. Selon lui, la séance s’inscrit dans une approche participative et collégiale qui aura certainement le mérite d’édifier mutuellement les acteurs et réorienter les actions, si besoin en était, pour une amélioration conséquente des performances, notamment en ce qui concerne l’efficacité des dépenses publiques et la qualité des services publics aux populations. C’est aussi l’occasion de repréciser le rôle et la partition à jouer par chaque acteur de façon ascendante et verticale, du niveau infra jusqu’au niveau communal d’une part, et de façon horizontale d’autre part, dans la conduite et la gestion des affaires publiques pour l’atteinte des objectifs de nos politiques publiques locales, conformément aux dispositions du code de l’administration territoriale, tout en respectant le principe fondamental de libre administration et d’autonomie de nos communes. « Il faut noter que l’entretien des infrastructures réalisées par la commune et surtout par l’Etat reste un défi préoccupant à relever. On assiste à des situations déplorables qui écorchent l’image de marque de la ville. Ces images qui sont à l’antipode des orientations du chef de l’Etat dans le secteur de la décentralisation ne sauraient perdurer », a fait remarquer Raphaël Akotègnon.