Journée internationale de la biodiversité: Les acteurs sensibilisés au contenu du nouveau Cadre mondial

« De l’accord à l’action : Restaurer la biodiversité». C’est le thème de la 30e édition de la Journée internationale de la biodiversité. Cette biodiversité qui se trouve aujourd’hui dans un déclin sans précédent concerne tous les pays dont le Bénin. Se référant au 6e Rapport national sur l’état de la biodiversité, Rémi Hèfoumé, directeur général des Eaux, forêts et chasse, affirme que des centaines d’espèces seront menacées de disparition au Bénin si rien n’est fait.
Il rappelle que la Convention sur la diversité biologique, dans l’intention de juguler la crise planétaire, s’est dotée d’un nouveau Cadre mondial sur la biodiversité, le 19 décembre 2022 à Montréal après plusieurs années de négociations. « C’est pour mieux faire connaître ce nouveau cadre et mieux l’opérationnaliser que le thème de la Journée internationale de la biodiversité de cette année a été formulé », a souligné Rémi Hèfoumé tout en ajoutant que chacun doit se sentir concerné par le contenu du nouveau Cadre mondial sur la biodiversité.
« Au-delà de la maîtrise de son contenu, il s’agit de le rendre opérationnel. Notre pays doit prendre ses responsabilités à cet égard et passer à l’action à travers la mise en œuvre du contenu de ce nouveau cadre mondial », précise-t-il.
Selon le Colonel Séverin Nsia, conseiller technique du ministre du Cadre de vie, des Transports et chargé du Développement durable, la diversité biologique rend plusieurs services importants notamment des services de support, d’approvisionnement, de régulation et culturels. L’importance de ces services convainc l’humanité qu’il est aujourd’hui primordial de prendre au sérieux la perte vertigineuse de la biodiversité établie par plusieurs rapports scientifiques. Il indique que c’est pour répondre à ces menaces préoccupantes qu’il est formulé sous le leadership des Nations Unies, un nouveau cadre mondial, technique, plus opérationnel, scientifiquement plus réaliste et politiquement plus ambitieux afin d’enrayer la perte de la biodiversité. Le Bénin, d’après lui, a déjà pris une série de mesures pour renforcer sa lutte.
Colonel Séverin Nsia invite les agents des Eaux, forêts et chasse à poursuivre les efforts nécessaires de préservation de la flore et de la faune en impliquant davantage les bénéficiaires des ressources génétiques dans l’esprit de l’approche participative notamment les détenteurs des connaissances et valeurs traditionnelles attachées aux ressources génétiques.
Des expositions sont aussi organisées afin de prouver au public la prise en compte des connaissances traditionnelles dans la conservation de la biodiversité. Une visite de terrain sera aussi organisée par la direction des Eaux, forêts et chasse pour mieux faire connaître les efforts fournis dans la mise en place des aires protégées conformément au cadre mondial de la biodiversité■