Rencontre régionale sur la ‘‘Santé dans toutes les politiques’’: Renforcer les capacités pour une meilleure promotion de l’approche

« Santé dans toutes les politiques» étant une nouvelle approche de l’action intersectorielle pour la santé, l’Ong internationale Solidarité mondiale (Wsm) et l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes (Anmc) ont décidé de renforcer les capacités de leurs bras opérationnels afin de leur permettre de réaliser, en toute connaissance de cause, les activités retenues dans leurs plans de travail. L’attention sera portée non seulement sur les enjeux, défis et perspectives que recouvre l’approche mais aussi sur les mécanismes pour parvenir à une intersectorialité réussie des politiques publiques sur les questions sanitaires.
Egalement, il est prévu la présentation des expériences de quelques pays où les lignes bougent. Ceci en vue d’édifier et de sensibiliser les participants dont les représentants des ministères en charge de la Santé, les démembrements de l’Ong Inspir et les cadres des autres ministères sectoriels venus des pays africains. Le Togo, la Guinée, le Burkina Faso, le Mali et le Bénin sont quelques-uns des pays dont les délégations bénéficient de la série de communications prévues pour baliser le terrain aux débats que certains participants ont tenu à suivre en ligne depuis leur pays, la Belgique.
La ‘’Santé dans toutes les politiques’’ étant « substantiellement politique, précise Valère Kokou Pihoun Koffi, coordinateur continental des programmes Wsm en Afrique de l'Ouest, il nous revenait d'associer les gouvernements des pays où nous avons des partenariats avec des organisations de la Société civile afin de partager ces connaissances avec eux et définir si possible des actions pouvant les amener à aller désormais à l'essentiel, en matière de politique de santé ». Puisque, soutient-il, la vision selon laquelle construire les centres de santé, les hôpitaux nationaux de district ou de zone, et les doter de plateaux techniques haut de gamme ainsi que des médicaments pour espérer que les populations soient en bonne santé a montré ses limites.
Voir les gouvernants se convaincre de cette évidence en substituant une approche de gestion transversale des questions relatives à la santé a préoccupé aussi Aboubakar Koto-Yérima, président Inspir-Bénin et Valérie Van Belle, chargée de coopération internationale Afrique de l’Ouest à l’Anmc. Il est important, disent-ils, que le transport, l'aménagement du territoire, les infrastructures, la communication puissent aussi être concernés par les questions de santé. La Belge Valérie Van Belle soutient que la pertinence de l’approche préconisée par l’Oms s’est déjà révélée à travers la gestion de la crise sanitaire induite par la récente pandémie de Covid.

---------------------- Ils ont dit ... --------------------------------

David Houéto, professeur de santé publique

« Il n'y a pas santé sans déterminants de la santé. Quand on dit santé, les véritables causes pour donner la santé sont en dehors du secteur de la santé ou du secteur en charge de la santé à plus de 90 %, si le plateau technique est de bonne qualité. »
------------------------------------------------
Docteur Khalifa Keita, directeur général adjoint de la santé, de l'hygiène publique du ministère de la Santé et du Développement social du Mali

Nous allons présenter ce que le Mali a fait en matière de politiques sectorielles et partager avec les uns et les autres les stratégies que nous sommes en train de développer pour que nous puissions prendre en compte ces inégalités

--------------------------------------------------
Awa Bousso Mbacké, représentante du ministère de la Santé et de l'Action sociale du Sénégal

Depuis 2016 avec l'organisation de l'atelier sur la santé dans toutes les politiques au Sénégal, il y avait une déclaration, c'était la déclaration de Sénégal. Depuis ce temps, on a pris les choses en main. Actuellement, on développe un programme de renforcement des capacités sur la santé dans toutes les politiques mais destiné aux acteurs de la gouvernance territoriale.