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Restauration et amélioration de la valeur des terres: Lutter contre la désertification et la dégradation des écosystèmes forestiers

Environnement
Il s'impose une gestion durable des terres et une  restauration des écosystèmes forestiers Il s'impose une gestion durable des terres et une restauration des écosystèmes forestiers

Le Projet intégré de restauration et d’amélioration de la valeur des terres et des écosystèmes forestiers dégradés pour une meilleure résilience climatique au Bénin (Pirvatefod-Bénin) a été officiellement lancé ce jeudi 6 juillet à Cotonou. Il entre dans le cadre de la mise en œuvre des politiques et stratégies du Bénin en matière de gestion durable des terres et de restauration des écosystèmes forestiers. 

Par   Isidore GOZO, le 07 juil. 2023 à 08h15 Durée 3 min.
#Restauration #amélioration de la valeur des terres
D’un coût global de 9 millions 512 mille 877 dollars américains, soit environ 5 milliards 840 millions 906 mille 478 F Cfa, le Projet intégré de restauration et d’amélioration de la valeur des terres et des écosystèmes forestiers dégradés pour une meilleure résilience climatique au Bénin (Pirvatefod-Bénin) constitue une réponse intégrée à la lutte contre la désertification avec les corollaires de dégradations des ressources naturelles qui exacerbent les effets néfastes du changement climatique et qui constituent des déterminants pour le développement économique humain, le bien-être des peuples et l’atteinte des Odd. Lancé ce jeudi, le projet vise la restauration de 15 000 ha de terres et de 15 000 ha de forêts dégradées et le renforcement de 24 000 producteurs bénéficiaires directs dont 10 000 femmes au moins. Il sera mis en œuvre dans les pôles de développement agricole Pda 1,2 et 5 et dans les communes pilotes de Karimama, Ségbana, Gogounou, Kouandé, Aplahoué, Klouékanmè, Za-Kpota et Covè. 
« Au cours des dernières décennies, il est devenu impossible de parler de la sécurité alimentaire dans notre pays sans poser la problématique de la question de la dégradation des terres, des forêts et des habitats naturels dans un contexte de plus en plus marqué par les changements climatiques. En effet, la dégradation des terres influence fortement les moyens de subsistance des populations en les empêchant d’accéder aux services écosystémiques vitaux augmentant ainsi le risque de pauvreté. Ce risque est fortement impacté par la variabilité et les changements climatiques observés », a rappelé Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du climat. Face à ces difficultés qui influencent le développement humain, il souligne que le gouvernement du Bénin a, depuis quelques années, avec l’appui de différents Partenaires techniques et financiers, travaillé à la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de projets et programmes en vue d’inverser les tendances actuelles en matière de dégradation des terres et des écosystèmes forestiers. 

Priorités 

Le projet (Pirvatefod-Bénin) s’inscrit dans les domaines prioritaires d’intervention du Programme des Nations Unies pour le développement au Bénin, du gouvernement du Bénin et du septième programme opérationnel du Fonds pour l’environnement mondial. José Wabo, représentant résident adjoint du Pnud au Bénin, reconnaît que la restauration des terres et des forêts dégradées favorise la résilience économique, la création d’emplois, l’augmentation des revenus et la sécurité alimentaire. « C’est en prenant soin de nos sols, de nos eaux et de leur biodiversité que nous pouvons lutter contre la crise climatique et contribuer à tous nos projets de développement durable », a-t-il déclaré. 
Jeanne Akakpo Adanbiokou, représentant le ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable, affirme que la question de dégradation et de la perte des forêts est une priorité pour le Bénin qui aujourd’hui subit les effets négatifs de la sécheresse et du changement climatique. Conscient des défis et enjeux pour la soutenabilité de sa trajectoire de développement, elle note que le Bénin s’est résolument engagé dans l’effort mondial de lutte contre la désertification et la sécheresse, les changements climatiques et la sauvegarde de la biodiversité. Le pays, selon elle, a fait l’option de la restauration puisque cette démarche offre des opportunités de gains environnementaux et socio-économiques et aide à accroître le capital naturel dont dépendent les moyens d’existence des populations rurales. Au nom de l’autorité ministérielle, elle salue le Pnud pour son appui à ce projet et reste convaincue que l’esprit de collaboration qui a permis que le projet voie le jour continuera de prévaloir dans sa mise en œuvre ■