La Nation Bénin...
L’Agence
béninoise pour l’environnement (Abe) a initié un atelier de vulgarisation des
outils techniques de planification et d’intégration de l’environnement dans les
politiques, plans, programmes, projets, et activités de développement. Les
travaux qui vont durer trois jours ont démarré ce mercredi 20 novembre à
Cotonou.
Les
points focaux environnement dans les ministères sectoriels et autres cadres
intervenant dans la prise en compte de la dimension environnement dans
l’élaboration des politiques publiques prennent part depuis hier, à un atelier
de renforcement de capacités, organisé par l’Agence béninoise pour
l’environnement (Abe). L’objectif visé par l’Abe est la vulgarisation des
nouveaux guides et canevas de réalisation des études d’impact environnemental
et social. A terme, indique François-Corneille Kèdowidé, directeur général de
l’Abe, les participants seront aguerris sur les outils techniques de
planification et d’intégration de l’environnement dans les politiques, plans,
programmes, projets, et activités de développement de notre pays. Selon le
directeur Kèdowidé, la finalisation du Programme d’action du gouvernement passe
par la conception et la mise en œuvre de grands projets structurants dans
toutes les communes. Cela nécessite la prise en compte des enjeux
environnementaux et sociaux au plus haut niveau du processus décisionnel.
Ainsi, à la suite de l’atelier organisé à Parakou, et qui a regroupé les
acteurs des départements de l’Atacora, de la Donga, de l’Alibori, du Borgou, et
des Collines, le rendez-vous de Cotonou se tient dans la perspective du
renforcement des capacités des parties prenantes, sur les outils d’évaluation
environnementale et sociale et sur les réformes dans le domaine de
l’environnement. Il revêt un enjeu important pour la planification du
développement territorial aux niveaux communal, départemental, national et
sectoriel.
Deux
communications portant sur l’évaluation environnementale et sociale stratégique
(Eess), et le cadre de gestion environnementale et sociale (Cges) ont été
animées au cours de la première journée. L’on retient que l’Eess est un
processus qui prend en compte les enjeux environnementaux et sociaux. Elle
intervient au plus haut niveau du processus décisionnel, contrairement à
l’étude d’impact environnemental qui intervient après l’élaboration du projet.
Ses champs d’application sont diversifiés. Il s’agit entre autres de la gestion
des déchets, de la santé, de l’énergie, des mines, des transports, des
télécommunications, des infrastructures socio-économiques, des industries, de
l’agriculture, de la pêche, du tourisme, de la sylviculture, de l’éducation, ainsi
que tout autre domaine susceptible d’avoir des effets ou des impacts sur
l’environnement. Pourtant, l’évaluation environnementale et sociale
stratégique, qui tire sa source aussi bien des lois nationales que des accords
ratifiés par le Bénin est un outil très peu utilisé au Bénin, de même que le
cadre de gestion environnementale et sociale. D’où l’initiative de cet atelier
de vulgarisation par l’Agence béninoise pour l’environnement. En ce qui
concerne le Cadre de gestion environnementale et sociale (Cges), c’est un
document conçu en matière d’atténuation et/ou de renforcement des effets
environnementaux et sociaux que pourrait générer le milieu récepteur. Il va
sans dire que le développement économique doit faire un arrimage avec la
protection de l’environnement.
Plusieurs
guides élaborés
A
l’ouverture des travaux, François-Corneille Kèdowidé a rappelé que l’agence a
procédé également à l’actualisation et à l’élaboration des guides de
réalisation des outils d’impact environnemental et social en République du
Bénin. Ainsi, a-t-il précisé, « nous avons un guide général de réalisation
d’un outil d’impact environnemental et social, un guide de réalisation d’une
évaluation environnementale et sociale stratégique et neuf guides sectoriels
qui concernent les projets de classement et d’aménagement des forêts, des aires
protégées, d’adduction d’eau potable, d’installation pétrolière, de
construction de routes, d’électrification, d’exploitation de ressources
minières...
L’Abe
dispose en outre de trois canevas relatifs à la validation des outils d’impact
environnemental et social, la préparation des plans de réinstallation et de
compensation et la préparation des plans cadres de gestion de l’environnement.
« Ces guides ont tenu compte des grandes tendances de l’évolution
environnementale et sociale dans le monde et dans la sous-région africaine.
L’importance que nous accordons à l’appropriation et à l’utilisation de ces
guides par toutes les parties ne souffre d’aucune exception, car il s’agit de
l’amélioration quantitative des outils d’impact environnemental et social. Il y
va d’abord et surtout du bien-être des populations de notre pays », a
assuré François-Corneille Kèdowidé. Il invite tous les acteurs à s’associer à
la mise en œuvre des processus d’évaluation environnementale et sociale, en
l’occurrence, le processus d’élaboration et de vulgarisation des outils
d’évaluation environnementale et sociale, à travers une bonne utilisation des
guides qui seront mis à leur disposition.
« Nos
secteurs bougent, nos secteurs se développent de plus en plus et nous sommes
heureux de savoir que parmi les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et du
Centre, nous sommes parmi les premiers à avoir développé de nouveaux guides que
nous mettrons à votre disposition », a conclu François-Corneille Kèdowidé,
directeur général de l’Abe■