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Pollution par des déchets plastiques: Des solutions face aux enjeux d’assainissement du cadre de vie

Environnement
Agir ensemble sur le cycle de vie du plastique afin de  réduire son utilisation Agir ensemble sur le cycle de vie du plastique afin de réduire son utilisation

Le combat contre les polluants plastiques fait appel à diverses actions, susceptibles d’éradiquer ce fléau à grand impact sur la santé humaine et sur l’environnement. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 30 déc. 2024 à 07h38 Durée 3 min.
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Face aux enjeux de l’assainissement du cadre de vie, des actions contre les polluants plastiques deviennent impératives. Elles s’étendent également aux autres types de polluants dont le plomb, les déchets électriques ou électroniques ainsi qu’aux déchets médicaux. Les déchets d’automédication tels que le coton, la compresse… utilisés pour des pansements suite à des blessures, mais qui sont jetés à la poubelle et les bouteilles en plastique qui pullulent aussi comptent parmi les polluants à combattre à cause de leur impact sur l’environnement et la santé humaine. Anas Séko, activiste et entrepreneur vert, fondateur de Seko green fait savoir qu’il y a des rejets dans l’environnement de substances toxiques pour la santé humaine. Il arrive, informe-t-il, que des populations brûlent des déchets mélangés soit avec des mèches, des sachets plastiques sans se soucier des dégâts sur la santé.

L’activiste sensibilise à l’impact de l’usage des plastiques. Il propose, pour réduire ces polluants, d’optimiser le système de gestion et de ramassage des déchets avec un tri à la base. Il suggère d’aménager des endroits spécifiques où les ménages peuvent aller déposer les déchets électriques ou électroniques. «Il faut qu’on suive les hôpitaux pour que les déchets dangereux soient mieux traités», suggère Anas Séko. Les entreprises qui dans leur fonctionnement produisent des déchets, doivent être régulées, pour savoir comment elles gèrent lesdits déchets, ajoute-t-il. Comment les entreprises électroniques, les couturiers, les industries de brasserie gèrent-elles leurs déchets, se demande-t-il, soulignant que c’est une réflexion qu’il faut mener pour trouver des solutions de façon systémique. Les gobelets, les pailles, les plats, les cuillères et fourchettes en plastique à usage unique sont jetés dans l’environnement et intoxiquent la vie. « Je pense que nos autorités doivent repenser la solution au plastique. Celle-ci passe par la limitation de la production et le remplacement progressif du plastique par des matériaux durables, non toxiques et réutilisables », préconise-t-il.

Engagement contre les polluants plastiques

Des bouteilles et sachets en plastique sont utilisés à foison malgré la loi de 2017 qui l’interdit. Le plastique est un polluant dangereux pour la santé publique, la santé collective et l’environnement. C’est pourquoi, Anas Séko invite les populations à considérer l’avis des scientifiques sur cet ensemble de polymères plus des additifs, très toxiques. L’activiste conseille de réduire à la base la production et l’utilisation des plastiques et tout ce qui est article à usage unique contenant du plastique. Le plastique a pour durée de vie environ quatre cents ans et pendant son processus de dégradation, il libère des microparticules qui deviennent des poussières et des résidus de composés chimiques qui se retrouvent dans l’environnement.

La profusion des sachets plastiques impacte la vie des autres êtres vivants, fait constater Anas Séko. Il cite les animaux, les oiseaux, les poissons et le bétail qui ingurgitent le plastique déversé dans la nature et en sont intoxiqués. « La pollution par le plastique est abordée dans le traité sur l’abolition plastique notamment dans le milieu marin. Le dernier round des négociations de ces traités se tiendra à la fin du mois de novembre. À partir de là, je vais faire des webinaires et des ateliers artistiques pour parler des impacts des plastiques, afin d’attirer l’attention de toute la population sur les polluants plastiques », s’est-il engagé. Il revient à la population de se conformer à la loi 2017-39 du 26 décembre 2017.

L’acte attendu, après la journée mondiale de l’environnement 2023 sur le thème : « Solutions à la pollution plastique » est la sensibilisation continuelle des citoyens. Le ministère du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable, les autorités communales, les acteurs de la société civile et du secteur privé aux côtés du coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin ont montré un intérêt particulier pour la lutte. À l’occasion, Salvator Niyonzima, a souligné que le fléau de la pollution plastique est une menace visible qui a des effets négatifs importants sur la santé environnementale, animale et humaine. Il a rappelé que le plastique contribue aux changements climatiques, environ 98 % des produits en plastique sont fabriqués à partir de combustibles fossiles vierges et les plastiques sont à l’origine de plus de 3 % des émissions de gaz à effet de serre. La pollution plastique est devenue un risque sanitaire planétaire. « Oui, il est possible de mettre fin à la pollution plastique et pour y arriver, nous devons agir ensemble sur le cycle de vie du plastique afin de réduire son utilisation, de le réutiliser, de réinventer et de repenser notre rapport au plastique pour le bien des générations futures », a-t-il martelé.

Rappelons que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) renseigne que chaque année, environ quatre millions de tonnes de déchets plastiques sont exportés par les pays à revenu élevé vers les pays à revenu faible ou intermédiaire, dont les infrastructures sont insuffisantes pour assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets.