Editorial de Paul AMOUSSOU: Le Vizir et le Calife

Chroniques

“Les amis sont les meilleurs traîtres en puissance“. Il faut espérer que cette posture soutenue par Amelie Nothomb ne cadre pas avec l’affaire qui défraye actuellement la chronique, et sur laquelle s’est prononcé hier le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, donnant une signature officielle à ce que beaucoup prenaient pour une rumeur. Qui croirait à un tel revers, dans l’enviable amitié qui lie jusqu’il y a peu encore Olivier Boko à Patrice Talon qu’il a “vu nu”, dixit ce dernier? Un ami de 20 ans que Patrice Talon a préféré à beaucoup de ses amis de 40, 50 ans. Olivier Boko aura, après une traversée de galère subie ensemble à travers un exil politique, contribué au dessein présidentiel puis à la destinée présidentielle de Talon. En vertu de quoi, même sans fonction officielle, il aura exercé le pouvoir en alter président,  réglé comme une note musicale qui a, un temps, agacé les Béninois. Avant que le vice, bruissant dans la machinerie de cette belle relation, ne l’emporte! La légende urbaine à propos du Vizir qui veut être Calife en remplacement du Calife, en dépit des réserves de ce dernier, se mue en définitive en une monstruosité innommable. Chose qui ne dément pas la récurrence du choc, ravageant, des intérêts en politique. Choc qui, sans être une nouveauté, n’est pas moins surprenant, à chaque fois ! Le cas d’espèce intègre parfaitement cette surprise doublée d’un choc !

Par   Paul AMOUSSOU, le 26 sept. 2024 à 13h30 Durée 3 min.

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