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Dominique Haumont: «Nous avons créé une culture du Rock et du Blues au Bénin»

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 12 mai 2015 à 05h43

Après avoir célébré et fait vivre autrement la musique durant plus de deux ans au Bénin et singulièrement à Cotonou, Dominique Haumont, de nationalité belge tire les conclusions de cette aventure qui a eu essentiellement pour cadre d’expérimentation, le centre « Sanctuary ». Pour lui, l’aventure est et sera davantage belle et contribue à l’émergence d’une autre qualité de danseurs et d’un autre public.

Ambo ! Voilà un orchestre qui a assuré pendant longtemps, les heures chaudes au Safari bantou et qui, depuis plus de deux ans, expérimente à la faveur de l’amitié et de la rencontre entre Guy Mapoko son premier responsable et le belge Dominique Haumont, une autre aventure. Celle qui consiste à mettre le paquet au Sanctuary. Seule différence ici, Ambo s’est reconvertie et assure désormais depuis lors, en lieu et place de ses habitudes du Rock’n’roll et du blues. Le résultat d’une telle aventure, aux dires de Dominique Haumont, est épatant. Non seulement les artistes assurent et excellent, mais ils ont réussi à faire adhérer le public. Toute chose qui, soutient-il, n’a été rendu possible que grâce au talent et à la qualité des instruments mis à la disposition des musiciens. « Pendant ces deux années, de nombreux artistes béninois nous ont remercié de leur avoir permis d’exprimer leurs créations», se réjouit-on du côté du centre. Des artistes reconnus comme Gilles Louèkè, Zeynab, Ifé, Jean Adagbénon ont aussi partagé leur talent avec le public en ce même lieu. Bien d’autres artistes étrangers y ont aussi défilé comme par exemple Bouldou et friends, La chiva gantiva, Bruno Coppens, Philippe Vauchel…
Pour Dominique Haumont, l’expérience qu’il fait avec son centre est unique, et vise à prouver aux artistes surtout qu’une musique de qualité avec des instruments de valeur fait appel à un public qui se fidélise tout seul. Mieux, cela permet de faire vivre le secteur culturel pour lequel les financements publics se font rares. Il soutient aussi que l’exemple Sanctuary est un cas de réussite qui illustre à merveille le partenariat qu’on peut développer entre artistes et populations. « En Europe, on a fait l’option de se distancer des pouvoirs publics», soutient-il et l’expérience n’a pas moins marché au Bénin car, «au bout de deux ans, le résultat est magistral», se réjouit-il. En tout cas pour lui, son projet a une originalité et une personnalité particulière, et c’est sans doute ce qui l’amène à penser déjà son extension, notamment en direction du théâtre, de la danse et autres.