Exposition ‘’Kosùkosù’’ de l’artiste Tognissè Aziakou: Une invite à la méditation et à la connexion avec la nature

« Je suis en admiration. Les artistes sont des âmes mystérieuses. Ce à quoi nous venons d’assister nous en donne encore l’exemple. Parce que ce sont des images du Bénin, des lieux du Bénin, cela nous donne à croire que le Bénin est essentiellement culturel et que la fondation qui est la nôtre est culturelle ». Invité à l’exposition ‘’Kosùkosù’’ de Tognissè Aziakou au Centre culturel artisttik Africa, Joseph Djogbénou reste émerveillé devant les œuvres de l’artiste.

De la photographie numérique imprimée sur du papier photo encadré, ces tableaux sont pour l’artiste, un hommage à sa grand-mère et à la relation singulière qu’elle entretient avec la nature, sa communauté et le Fa. A travers le dialogue des œuvres, des jeux d’échelles et de perspectives, l’artiste invite les humains à partager ce rapport au monde qu’il a découvert lors de ses temps de recherches et de création. « Cette exposition tente de saisir, à travers plusieurs séries photographiques, le regard que pose ma grand-mère sur la vie et son inextricable lien avec son environnement et particulièrement la terre », a souligné Tognissè Aziakou.

La place de la prière, la recherche d’harmonie, le respect envers le vivant et le dialogue permanent avec l’au-delà sont au cœur de cette philosophie de vie. « Cette exposition nous invite à une réflexion sur l’harmonie et la relation entre l’existence humaine, ses créations et l’au-delà en explorant les notions de visibles et d’invisibles », a-t-il fait savoir en précisant que la reconnaissance de chaque élément et entité dans la relation complexe du monde ainsi que la puissance intrinsèque de la gratitude et de la simplicité dévoilent une conception singulière de la spiritualité, du sacré mis en lumière par l’artiste. « De la même manière que les rides et les cicatrices racontent l’histoire de la vie d’une personne, les formations géologiques, les arbres millénaires et les méandres des rivières portent les marques du temps qui ont sculpté notre environnement naturel », a-t-il révélé.

Cette exposition ouvre la saison des galeries au Centre culturel artisttik Africa. Un espace qui, pour Ousmane Alédji, écrivain, metteur en scène et consultant en politique culturelle des territoires, est dédié exclusivement à l’art plastique béninois. Il note que le travail artistique et technique de l’artiste Tognissè Aziakou est une révélation pour lui et en même temps, une très bonne performance. Ousmane Alédji invite le public à y faire un tour pour se reconnecter à la nature et consommer béninois.