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Ubi bene et Jean Adagbénon en concert: Rythmes et accords ont embrasé l’Institut français

Culture
Par   Collaboration extérieure, le 22 nov. 2015 à 21h12

Ubi bene et Jean Adagbénon en concert: Rythmes et accords ont embrasé l’Institut français

Dans la soirée du samedi 22 novembre dernier, l’Institut français a vibré au rythme frénétique de la "super batterie" de Jean Adagbénon et de l’arsenal instrumental de "Ubi bene". Intitulée «Houn ho dié», la composition musicale présentée par ces artistes a mis l’Afrique en valeur devant un beau monde emballé par l’ambiance et la qualité de la prestation.

Ils n’étaient que trois, mais vu la pléthore d’instruments utilisés, la puissance vocale, la qualité des interventions ainsi que l’ambiance qui prévalait à l’Institut français au soir du samedi 22 novembre dernier, l’on aurait cru une vingtaine d’artistes en concert. L’érudit percussionniste-batteur Jean Adagbénon, le féru des instruments à vents Pierre Claude Artus et l’homme de la table électronique Basil Diouf ! Ce sont là, les trois noms qui ont donné ce spectacle. Le public était sous le charme des notes musicales qui retentissaient de leurs instruments musicaux et de leurs cordes vocales. Il est vrai qu’on pouvait s’y attendre vu le calibre des artistes.

Avec son saxophone soprano, sa flûte irlandaise, son Banjo américain à 5cordes et son «ukulele» branchés sur une pédale électronique pour en amplifier le son, Pierre Claude Artus, a fait fureur. Il manipulait tous ces instruments avec une vélocité indescriptible. Sa voix puissante et parfois volontairement désinvolte ravivait l’ambiance. Assis au creux de sa batterie tradi-moderne, renforcée par une sorte de tam tam appelé "Agonmé" et une caisse claire en peau de tambour bariba, Jean Adagbénon, lui, faisait crépiter sa combinaison rythmique avec une précision sidérante. Tous ses membres étaient en activité et chaque membre suivait un tempo bien distinct. Quant à Basil Diouf, il était plongé dans sa table électronique dont les effets donnaient un aspect moderne aux morceaux.
L’ambiance était telle que le public lui-même accompagnait le spectacle. Entre autres, le morceau jazz “I can see you”, le chant de fin “Tell me what to do to satisfy you babe”, les jeux et plages musicaux… ont laissé le public enchanté. «C’est un concert impeccable. J’ai aimé l’ambiance. C’était vraiment show», commente Salinath Wézou, une artiste compositrice originaire du Nord Togo. Au total, 14 morceaux exécutés par la fusion Ubi bene et Jean Adagbénon. «Notre prestation est faite d’une part de morceaux de Ubi Bene, auxquels Jean Adagbénon a apporté sa touche et d’autre part de compositions», renseigne Pierre Claude Artus. A la fin du concert, on pouvait encore entendre le public reprendre certains refrains. Les bonnes choses finissent parfois trop vite.
Le titre de la composition exécutée hier par Jean Adagbénon et Ubi Bene est évocateur. «C’est une création musicale dénommée "Houn ho dié" qui littéralement signifie : Voici l’histoire du sang. C’est une histoire qui se rapporte à la traite négrière?