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Appui aux plus démunis au Bénin: Des bénéficiaires témoignent

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Solange Ocri (Dassa-Zoumé) Solange Ocri (Dassa-Zoumé)

Dans plusieurs localités, des bénéficiaires des différents secours, plus ou moins autonomes de l’Etat témoignent de leurs vécus. 

Par   Isidore GOZO, le 06 mars 2024 à 09h18 Durée 6 min.
#Appui aux plus démunis au Bénin
Solange Ocri (Dassa-Zoumé)
Je salue les responsables du Centre de promotion sociale de Dassa-Zoumé qui m’ont sauvé à un moment donné, la vie. Sans leur accompagnement, je ne crois pas pouvoir être à ce niveau. Mon mari est décédé dans un accident de la route et a laissé à ma charge quatre enfants dont deux issus d’une autre couche. On vivait tous en location et la vie est devenue difficile pour moi. Je n’arrivais pas à nourrir les enfants et à payer le loyer. A mon arrivée au Cps, ils m’ont accompagnée avec une somme de 60 mille. Etant coiffeuse de formation, les sous que j’ai reçus m’ont permis de m’approvisionner en matériels de travail. En plus de ça, je prépare du savon moringa que je revends ainsi que l’huile rouge. Je prie Dieu de toujours veiller sur les autorités à divers niveaux afin qu’elles nous accompagnent à chaque fois qu’on sollicite leur appui. 

Raymonde Hodonou (Dassa-Zoumé)
Je ne souhaite pas que quelqu’un vive ce que j’ai vécu et qui m’a obligée à faire recours au Cps. Auparavant, j’étais revendeuse d’huile rouge à Houègbo. A un moment donné, j’ai perdu toutes mes économies. Mon mari nous a abandonnés, les enfants et moi. J’ai dû me reconvertir en lavandière et je gagnais un peu d'argent par jour afin de nourrir mes enfants.  Dépassée par la situation, je suis allée un jour au Cps pour leur exposer mes difficultés. J’avoue qu’ils m’ont bien reçue et ont accepté de m’accompagner.
Après les démarches effectuées, j’étais là un beau matin lorsqu’ils m’ont appelée pour me dire de passer au siège. Arrivés là-bas, ils nous ont conduites à Savalou où ils nous ont remis la somme de 50 mille francs chacune. Avec ces 50 mille francs, j’ai acheté des sacs que je revends. Aujourd’hui, je me sens autonome, j’arrive à nourrir les enfants et à payer leur scolarité. Je suis redevable aux autorités et je demande leur appui constant pour d’autres besoins. 


Philomène Okré (Bantè)
Lorsque j’ai perdu mon mari, j’ai manqué d’aides extérieures pouvant m’appuyer dans la prise en charge des enfants. C’est ainsi que je me suis dirigée vers le Centre de promotion sociale de ma localité pour expliquer la précarité dans laquelle je me suis retrouvée. J’ai donc sollicité un accompagnement par rapport à la scolarité des enfants et autres besoins. Le Cps m’a fait un appui immédiat d’une valeur de 15 mille. Dans les 15 mille, j’ai pris 10 mille pour effectuer certaines dépenses et avec les 5 mille restants, j’ai acheté du plastique, de la farine de blé et de l’huile puis j’ai commencé par faire des beignets que je revends.
A la fin de la journée, j’arrive à faire une économie de 200 francs et c’est avec cette économie que je fais de la sauce pour mes six enfants. Malgré que cet appui ne soit pas consistant, je parviens quand même à me débrouiller avec. Je sollicite à nouveau l’accompagnement des autorités afin qu’elles puissent me trouver un appui beaucoup plus consistant pouvant me permettre de sortir un tant soit peu de cette précarité. 

Léocadie Chabi (Bantè)
C’est depuis que je suis devenue veuve que je me suis retrouvée dans la précarité. Plus rien ne marchait pour moi et personne ne voulait m’aider dans ma belle-famille parce que les parents de mon mari m’accusaient d’avoir tué leur fils. J’ai six enfants dont trois déscolarisés. C’est dans cette situation qu’un ami m’a orientée vers le Cps pour demander de l’aide. Arrivée au Cps, ils m’ont soumise à un interrogatoire et m’ont demandé de constituer certaines pièces obligatoires pour bénéficier d’appui. C’est suite à cela qu’on m’a appelée un matin pour me rendre à Savalou. Arrivée là-bas, on m’a remis la somme de 65 mille francs. Avec cet argent, j’ai acheté des sacs de soja et je fais du fromage que je revends. C’est avec les économies de ce commerce que j’arrive à assurer la scolarité de mes enfants. Je ne dois à personne actuellement et j’ai la paix du cœur. Ceci, grâce aux autorités à divers niveaux que je remercie du fond du cœur. Elles n’ont qu’à continuer à nous accompagner et penser aussi à ceux qui sont également dans le besoin. 

Sylla Sacca (N’dali)
Je suis une personne handicapée et je n’ai pas eu les chances que tout le monde peut avoir dans la vie. Financièrement, j’étais fauché. Raison pour laquelle, j’ai fait recours au Cps pour bénéficier de leur accompagnement.