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Le département du Mono a connu une transformation significative dans la gestion de ses déchets solides ménagers grâce au Projet d’amélioration des acquis et de valorisation des déchets, piloté par le Groupement intercommunal du Mono (GI-Mono). Cette association intercommunale, constituée des six communes du département, est en coopération décentralisée avec le département français des Yvelines depuis 2009. Dans le cadre de ce partenariat, diverses actions ont été menées, dont le projet de gestion intercommunale des déchets solides ménagers, financé par l’Union européenne, les Yvelines et les communes du Mono.
Entre 2012 et 2017, le projet a permis de mettre en place un service intercommunal structuré pour la collecte, le transport et la valorisation des déchets. Le service a intégré la pré-collecte au niveau des lieux de production (ménages, commerces, administrations, places publiques…), leur transport vers les points de regroupement, puis vers les centres de dépôt contrôlés. Une fraction des déchets a été valorisée en compost, buchettes combustibles et biogaz à travers un bio-digesteur.
Ce projet a permis de renforcer les infrastructures, moderniser le matériel, optimiser la valorisation des déchets et sensibiliser les populations du Mono. Les résultats obtenus en termes de couverture, de production de sous-produits et de civisme ont consolidé la gestion intercommunale des déchets solides ménagers et posé les bases d’une économie circulaire locale.
Grâce à ces efforts, 19 zones de pré-collecte ont été mises en place, passées à 30 à la fin du projet, et 17 points de regroupement ont été construits dans les centres urbains. Trois camions ont été acquis pour l’enlèvement des déchets, et trois centres bi-communaux de dépôt contrôlés ont été créés pour le stockage et la valorisation initiale des déchets. Ces infrastructures ont permis de moderniser la logistique et d’assurer la continuité du service dans l’ensemble du département.
Modernisation
Le projet a permis d’actualiser le zonage des communes, afin de prendre en compte l’urbanisation progressive et les nouvelles zones nécessitant un service de pré-collecte. Pour améliorer la couverture, 21 opérateurs de pré-collecte ont été dotés de charrettes motorisées et de petits matériels de propreté et de sécurité (râteaux, pelles, coupe-coupe, bottes, gants, cache-nez, blousons). Les ménages abonnés ont également reçu 6 000 poubelles individuelles avec couvercles, renforçant les habitudes de bonne conservation des déchets avant enlèvement.
Cinq nouveaux points de regroupement ont été construits et 16 points existants réhabilités. Dix nouveaux bacs à ordures ont été installés pour améliorer le stockage intermédiaire avant le transport vers les sites de dépôt contrôlés, qui ont été renforcés par l’acquisition de camions et d’un bulldozer pour le compactage.
Le projet a également mis l’accent sur la valorisation des déchets, à travers la production de compost, de buchettes combustibles et de briques. Les installations existantes ont été améliorées et de nouvelles unités installées, permettant la production annuelle de 2,5 tonnes de compost amélioré et d’une tonne de buchettes combustibles. Cette valorisation a réduit le volume de déchets ultimes et généré de nouvelles sources d’énergie pour les ménages et les restaurants.
Des séances de démonstration ont été organisées pour présenter les avantages des buchettes et du biogaz, en comparant leur efficacité avec les sources d’énergie traditionnelles. De plus, des champs tests ont été mis en place pour sensibiliser les agriculteurs à l’utilisation du compost amélioré, leur permettant d’évaluer les résultats sur leurs cultures avant adoption.
Le projet a aussi renforcé les actions de sensibilisation et d’éducation. 720 campagnes de communication ont été menées pour informer les populations sur les risques sanitaires liés aux déchets et promouvoir les bonnes pratiques. Les écoles ont été ciblées par des séances d’information, éducation et communication, des jeux concours et des ateliers d’auto-évaluation, transformant les élèves en vecteurs de changement auprès de leurs familles.
Les mesures coercitives ont été mises en place pour sanctionner l’incivisme, impliquant la police sanitaire, environnementale et républicaine. Les contrevenants ont été verbalisés, et le suivi de l’évolution du civisme a été assuré à travers les procès-verbaux et indicateurs du GI-Mono.
Les Ong du Mono dotées désormais de tricycles pour la pré-collecte