La Nation Bénin...
Les
retards accusés dans les réalisations impactent les échéances initiales du
Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection
côtière. Toutefois, les cibles visées devraient être atteintes avec les mesures
correctives adoptées, selon la Bad.
Une
amélioration a été enregistrée, au cours de l’année 2023, dans l’exécution du
Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection
côtière, d’après le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats
publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du
projet. Le document en date du 14 décembre 2023 fait état de l’achèvement des
études routières, de la fourniture de la quasi-totalité des équipements au
titre de l’appui institutionnel à l’Administration et du lancement de toutes
les procédures d’acquisitions restantes et prévues au titre du projet.
Les
retards enregistrés dans l’exécution des travaux routiers du Togo impactent les
échéances initiales d’atteinte des objectifs fixés dans le cadre du projet, a
noté le rapporteur Ibrahim Boubacar, chargé de projet, à l’issue d’une mission
effectuée en novembre et décembre derniers. En plus, la mise en œuvre du projet
a connu des lenteurs à son démarrage au Bénin. Les différents processus mis en
œuvre sont actuellement «moyennement satisfaisants ». Ils devraient déboucher
sur les résultats prévus, avec l’adoption de mesures et réactions appropriées
notamment pour accélérer les deux acquisitions restantes et les activités qui
en découlent. Il est question de mettre en œuvre les diligences pour finaliser
la procédure d’acquisition et signer le contrat des études de protection
côtière au plus tard le 28 février 2024 et d’accélérer la mise en place du
système d’archivage électronique. Pour ce faire, suggère-t-il, il faudra
pallier les faibles taux de décaissement et d’engagement sur le financement. Il
s’agit également de soumettre à la Banque les rapports d’audit des comptes en
retard dans les meilleurs délais pour éviter le risque de suspension des
décaissements.
En termes d’avancement
Le
rapport fait état de l’achèvement des études routières concernant le
dédoublement de la route Ouidah-Hillacondji et l’aménagement de la route
Adjaha-Athiémé. Un appui en équipements est apporté aux services du ministère
du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable (Mcvt-Dd).
Il est aussi noté une bonne progression des travaux routiers du côté du Togo
pour le dédoublement de la section de route Avépozo-Aného, dont 29 sur 30 km
sont terminés et l’avancement de la procédure d’acquisition des études de
protection côtière le long du littoral béninois, ainsi que
l’opérationnalisation des Postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de
Hillacondji/Sanvée Condji. Le démarrage des études interviendra au premier
trimestre de l’année 2024, après l’évaluation en cours des propositions
techniques des firmes présélectionnées. Avec l’évolution des travaux routiers
du côté du Togo, qui sont à un taux global d’avancement physique moyen
d’environ 85 % et la mise en service des Pcj, le temps de parcours a significativement
diminué et il est noté un progrès notable vers l’atteinte de la cible.
Les
marchés relatifs à l’acquisition des équipements des Pcj sont attribués et
signés et les livraisons de mobilier ont été effectuées. Des réflexions et
initiatives au niveau régional sont en cours pour l'interconnexion des systèmes
douaniers entre le Bénin et le Togo. En conséquence, le projet devrait
atteindre les cibles finales définies ainsi que son objectif de développement
si les dispositions nécessaires sont prises pour accélérer et améliorer sa mise
en œuvre, selon le rapporteur Ibrahim Boubacar.
Pour
rappel, le projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale,
à la croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes
togolaise et béninoise. De façon spécifique, il permettra d’améliorer le niveau
de service de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le
corridor Abidjan - Lagos ainsi que les conditions de vie des populations dans
sa zone d'influence et renforcer la résilience climatique des infrastructures
de la zone côtière, au Togo comme au Bénin.