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2e phase du Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou: La lenteur des travaux impacte les échéances initiales

Economie
Une amélioration a été enregistrée, dans l’exécution du Projet de réhabilitation  de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière Une amélioration a été enregistrée, dans l’exécution du Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière

Les retards accusés dans les réalisations impactent les échéances initiales du Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière. Toutefois, les cibles visées devraient être atteintes avec les mesures correctives adoptées, selon la Bad.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 02 févr. 2024 à 02h28 Durée 3 min.
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Une amélioration a été enregistrée, au cours de l’année 2023, dans l’exécution du Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière, d’après le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. Le document en date du 14 décembre 2023 fait état de l’achèvement des études routières, de la fourniture de la quasi-totalité des équipements au titre de l’appui institutionnel à l’Administration et du lancement de toutes les procédures d’acquisitions restantes et prévues au titre du projet.

Les retards enregistrés dans l’exécution des travaux routiers du Togo impactent les échéances initiales d’atteinte des objectifs fixés dans le cadre du projet, a noté le rapporteur Ibrahim Boubacar, chargé de projet, à l’issue d’une mission effectuée en novembre et décembre derniers. En plus, la mise en œuvre du projet a connu des lenteurs à son démarrage au Bénin. Les différents processus mis en œuvre sont actuellement «moyennement satisfaisants ». Ils devraient déboucher sur les résultats prévus, avec l’adoption de mesures et réactions appropriées notamment pour accélérer les deux acquisitions restantes et les activités qui en découlent. Il est question de mettre en œuvre les diligences pour finaliser la procédure d’acquisition et signer le contrat des études de protection côtière au plus tard le 28 février 2024 et d’accélérer la mise en place du système d’archivage électronique. Pour ce faire, suggère-t-il, il faudra pallier les faibles taux de décaissement et d’engagement sur le financement. Il s’agit également de soumettre à la Banque les rapports d’audit des comptes en retard dans les meilleurs délais pour éviter le risque de suspension des décaissements.

En termes d’avancement

Le rapport fait état de l’achèvement des études routières concernant le dédoublement de la route Ouidah-Hillacondji et l’aménagement de la route Adjaha-Athiémé. Un appui en équipements est apporté aux services du ministère du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable (Mcvt-Dd). Il est aussi noté une bonne progression des travaux routiers du côté du Togo pour le dédoublement de la section de route Avépozo-Aného, dont 29 sur 30 km sont terminés et l’avancement de la procédure d’acquisition des études de protection côtière le long du littoral béninois, ainsi que l’opérationnalisation des Postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de Hillacondji/Sanvée Condji. Le démarrage des études interviendra au premier trimestre de l’année 2024, après l’évaluation en cours des propositions techniques des firmes présélectionnées. Avec l’évolution des travaux routiers du côté du Togo, qui sont à un taux global d’avancement physique moyen d’environ 85 % et la mise en service des Pcj, le temps de parcours a significativement diminué et il est noté un progrès notable vers l’atteinte de la cible.

Les marchés relatifs à l’acquisition des équipements des Pcj sont attribués et signés et les livraisons de mobilier ont été effectuées. Des réflexions et initiatives au niveau régional sont en cours pour l'interconnexion des systèmes douaniers entre le Bénin et le Togo. En conséquence, le projet devrait atteindre les cibles finales définies ainsi que son objectif de développement si les dispositions nécessaires sont prises pour accélérer et améliorer sa mise en œuvre, selon le rapporteur Ibrahim Boubacar.

Pour rappel, le projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes togolaise et béninoise. De façon spécifique, il permettra d’améliorer le niveau de service de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le corridor Abidjan - Lagos ainsi que les conditions de vie des populations dans sa zone d'influence et renforcer la résilience climatique des infrastructures de la zone côtière, au Togo comme au Bénin.