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2e phase du Projet de réhabilitation de la route Lomé – Cotonou: Un taux d’exécution physique estimé à 76 % au Bénin

Economie
Route Lomé-Cotonou Route Lomé-Cotonou

Le Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière est dans une « bonne tendance», avec un taux d’exécution physique de 76 % du côté du Bénin. Les retards dans les activités ont amené à différer les échéances d’atteinte complète de son objectif de développement. 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 11 juin 2024 à 03h38 Durée 3 min.
#Infrastructures routières

Le Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière affiche un taux d’exécution physique des activités estimé à 76 % au Bénin, d’après le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. Le document en date du 19 mai 2024 signale que le projet qui est dans sa neuvième année, a accusé du retard dans son démarrage effectif au Bénin et la mise en œuvre a connu des lenteurs. 

Le projet connaît un glissement de calendrier par rapport à la planification initiale, mais un chronogramme actualisé d’exécution a été élaboré et une prorogation de la date de clôture du projet au 31 décembre 2025 a été approuvée sur cette base, rappelle Ibrahim Boubacar, chargé de projet, auteur du rapport.

Après la mise en œuvre de mesures correctives, note le rapporteur, une amélioration a été enregistrée dans l’exécution du projet avec l’achèvement des études routières, la fourniture de la quasi-totalité des équipements au titre de l’appui institutionnel à l’Administration et le lancement de toutes les procédures d’acquisitions restantes et prévues au titre du projet. Les différents processus mis en œuvre sont actuellement «moyennement satisfaisants » et devraient déboucher sur les résultats prévus avec l’adoption de mesures et réactions appropriées notamment pour accélérer les deux acquisitions restantes et les activités qui en découlent, apprécie-t-il. Il s’agit des études de protection côtière et de la mise en place du système d’archivage électronique pour lesquelles des diligences nécessaires devront être faites pour finaliser la procédure d’acquisition et signer le contrat des études de protection côtière au plus tard le 31 juillet prochain. Aussi, est-il question de pallier les faibles taux de décaissement et d’engagement sur le financement de la Facilité d’investissement pour l’Afrique de l’Union européenne (Ue/Afif).

 Effets perceptibles

Le projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes togolaise et béninoise. Spécifiquement, il permettrait d’améliorer le niveau de service de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le corridor Abidjan - Lagos ainsi que les conditions de vie des populations dans la zone d’influence du projet et à renforcer la résilience climatique des infrastructures de la zone côtière, au Togo comme au Bénin.

En termes de progrès, il est à noter, du côté du Bénin, l’achèvement des études routières concernant le dédoublement de la route Ouidah-Hillacondji et l’aménagement de la route Adjaha - Athiémé. Les services du ministère du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable ont bénéficié de l’appui en équipements (matériel informatique, mobilier de bureau et système de connexion internet). La procédure de recrutement d’un consultant est bouclée pour la réalisation des études de protection contre l’érosion de la côte béninoise, qui devraient débuter au cours du troisième trimestre de l’année.

Du côté du Togo, le projet a permis l’aménagement en 2x2 voies de la section de route Avépozo - Aného (30 km), la mise en service des postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de Hillacondji/Sanvée-Condji ainsi que la poursuite des activités visant la facilitation du transport et des échanges sur le corridor. Trois études ont été réalisées et sont relatives à la protection côtière et à l’impact de la surcharge des véhicules poids lourds sur les infrastructures routières au Togo. A cela s’ajoutent l’achèvement des activités relatives à l’employabilité des personnes vulnérables y compris les femmes et à la formation de 411 jeunes hommes et femmes aux métiers du Bâtiment et des Travaux Publics (Btp) et la mise en service d’infrastructures socio-économiques connexes réalisées, notamment deux lycées et un centre de santé.