La Nation Bénin...
Le
Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection
côtière est dans une « bonne tendance», avec un taux d’exécution physique de 76
% du côté du Bénin. Les retards dans les activités ont amené à différer les
échéances d’atteinte complète de son objectif de développement.
Le
Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection
côtière affiche un taux d’exécution physique des activités estimé à 76 % au
Bénin, d’après le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats
publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet.
Le document en date du 19 mai 2024 signale que le projet qui est dans sa
neuvième année, a accusé du retard dans son démarrage effectif au Bénin et la
mise en œuvre a connu des lenteurs.
Le
projet connaît un glissement de calendrier par rapport à la planification
initiale, mais un chronogramme actualisé d’exécution a été élaboré et une
prorogation de la date de clôture du projet au 31 décembre 2025 a été approuvée
sur cette base, rappelle Ibrahim Boubacar, chargé de projet, auteur du rapport.
Après
la mise en œuvre de mesures correctives, note le rapporteur, une amélioration a
été enregistrée dans l’exécution du projet avec l’achèvement des études
routières, la fourniture de la quasi-totalité des équipements au titre de
l’appui institutionnel à l’Administration et le lancement de toutes les
procédures d’acquisitions restantes et prévues au titre du projet. Les
différents processus mis en œuvre sont actuellement «moyennement satisfaisants
» et devraient déboucher sur les résultats prévus avec l’adoption de mesures et
réactions appropriées notamment pour accélérer les deux acquisitions restantes
et les activités qui en découlent, apprécie-t-il. Il s’agit des études de
protection côtière et de la mise en place du système d’archivage électronique
pour lesquelles des diligences nécessaires devront être faites pour finaliser
la procédure d’acquisition et signer le contrat des études de protection
côtière au plus tard le 31 juillet prochain. Aussi, est-il question de pallier
les faibles taux de décaissement et d’engagement sur le financement de la
Facilité d’investissement pour l’Afrique de l’Union européenne (Ue/Afif).
Effets perceptibles
Le
projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la
croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes togolaise
et béninoise. Spécifiquement, il permettrait d’améliorer le niveau de service
de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le corridor
Abidjan - Lagos ainsi que les conditions de vie des populations dans la zone
d’influence du projet et à renforcer la résilience climatique des
infrastructures de la zone côtière, au Togo comme au Bénin.
En
termes de progrès, il est à noter, du côté du Bénin, l’achèvement des études
routières concernant le dédoublement de la route Ouidah-Hillacondji et
l’aménagement de la route Adjaha - Athiémé. Les services du ministère du Cadre
de vie et des Transports, chargé du Développement durable ont bénéficié de
l’appui en équipements (matériel informatique, mobilier de bureau et système de
connexion internet). La procédure de recrutement d’un consultant est bouclée
pour la réalisation des études de protection contre l’érosion de la côte
béninoise, qui devraient débuter au cours du troisième trimestre de l’année.
Du
côté du Togo, le projet a permis l’aménagement en 2x2 voies de la section de
route Avépozo - Aného (30 km), la mise en service des postes de contrôle
juxtaposés (Pcj) de Hillacondji/Sanvée-Condji ainsi que la poursuite des
activités visant la facilitation du transport et des échanges sur le corridor.
Trois études ont été réalisées et sont relatives à la protection côtière et à
l’impact de la surcharge des véhicules poids lourds sur les infrastructures
routières au Togo. A cela s’ajoutent l’achèvement des activités relatives à
l’employabilité des personnes vulnérables y compris les femmes et à la
formation de 411 jeunes hommes et femmes aux métiers du Bâtiment et des Travaux
Publics (Btp) et la mise en service d’infrastructures socio-économiques
connexes réalisées, notamment deux lycées et un centre de santé.