La Nation Bénin...
Serge Ekué, président de la Banque
ouest-africaine de développement (Boad), se réjouit de la signature de
l’accord-cadre de ré-accréditation de l’institution, en tant qu’entité de mise
en œuvre du Fonds vert pour le climat (Gcf). Il précise, ce 3 décembre sur X
(ex-Twitter), que cela renforce la capacité de mobilisation de la banque.
« La ré-accréditation de la Boad renforce sa
capacité à mobiliser jusqu’à 250 millions d’euros par projet », fait savoir
Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), qui
se réjouit de la signature de l’accord-cadre de ré-accréditation de la banque
en tant qu’entité de mise en œuvre du Fonds vert pour le climat.
Effet, le Fonds vert pour le climat encourage
la Boad à poursuivre ses efforts visant à aligner son portefeuille sur
l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050, à faire avancer les engagements
relatifs à la résilience climatique et à renforcer sa capacité interne pour
soutenir la lutte contre le changement climatique. A juste titre, lors de la
36e réunion de son Conseil
d’administration où il a adopté un nouveau Plan stratégique 2024-2027 qui vise
l’accélération de l’octroi des ressources, pour lutter contre les changements
climatiques via les Agences ccréditées, le Fonds vert pour le climat (Gcf) a
ré-accrédité la Boad, avec rehaussement de son niveau de ré-accréditation sur
le plan de la catégorisation environnementale et sociale des projets. L’institution
financière passe ainsi de la catégorie «B/I1» à «A/I1». ‘’La ré-accréditation
de la Boad donne un nouvel élan à la collaboration entre les deux
institutions’’, a indiqué Serge Ekué, soulignant l’engagement du Fonds vert
pour le climat à appuyer les efforts des pays en développement.
Grâce à ce rehaussement du niveau,
l’institution financière pourra sur le plan fiduciaire mobiliser des ressources
allant jusqu’à 250 millions d’euros par projet, soit environ 164 milliards F
Cfa. Aussi, cette ré-accréditation lui permet la mobilisation au profit des
États membres de l’Uemoa, des dons, des prêts dont les taux seront compris
entre 0 et 1,75%, des garanties et des lignes de refinancement pour la lutte
contre les effets néfastes des changements climatiques. Il faut souligner que
le panel de ré-accréditation du Fonds vert pour le climat a conclu d’aligner le
portefeuille de la Boad sur les priorités nationales liées au climat des États
membres de l’Uemoa. Il a également reconnu qu’elle intervient dans les domaines
de résultats du Fonds tels que les infrastructures, la production et l’accès à
l’énergie, les moyens de subsistance des personnes et des communautés, les
forêts et l’utilisation des terres, les écosystèmes, la santé, l’alimentation
et la sécurité hybride.
Développement décarbonné
« A la Boad, nous demeurons déterminés à
accompagner nos Etats membres dans le financement de projets visant
l’atténuation et la mitigation des effets néfastes des changements climatiques
», a assuré Serge Ekue, président de l’institution financière. Il va aussi
affirmer que l’institution appuiera les efforts des Etats dans le sens d’un
développement économique décarbonné. Ceci, en droite ligne avec les engagements
du plan stratégique 2021-2025 dont l’un consiste à consacrer 25 % des
financements de la Banque, pour soutenir les États membres en vue du
renforcement de leur résilience face aux changements climatiques. En réalité,
la Boad se positionne au cœur des efforts internationaux pour promouvoir le
développement durable et la résilience climatique dans la région
ouest-africaine. Il faut noter que le président de la Boad a également annoncé
un partenariat significatif avec la Banque mondiale.
Aux côtés d’Ousmane Diagana, vice-président de
la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Serge Ekué
a signé le premier accord-cadre de coopération entre les deux institutions. Cet
accord marque un nouveau départ dans la collaboration, couvrant des secteurs
clés tels que le soutien au secteur privé, la sécurité alimentaire et
l’agriculture, les énergies renouvelables et la finance climat ainsi que
l’immobilier social et la digitalisation.
Il est à rappeler que la neutralité climatique
a pour principe l'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre
générées par l'activité humaine et l'absorption de ces mêmes gaz par des
réservoirs naturels ou artificiels appelés puits. Et face à l’urgence
climatique, de nombreux pays, institutions et entreprises se sont engagés à
atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cette résolution est jugée
impérative par les experts du climat afin de pouvoir limiter le réchauffement
climatique.