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Appui à la compétitivité des chaînes de valeur agroalimentaires: Un financement additionnel de 91 milliards pour le Pacofide

Economie
Améliorer la sécurité alimentaire et la productivité Améliorer la sécurité alimentaire et la productivité

 La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 150 millions de dollars, soit plus de 90 milliards F Cfa pour renforcer la compétitivité des chaînes de valeur agroalimentaires, à travers le projet Pacofide.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 13 juin 2024 à 10h49 Durée 3 min.
#: Les impacts sur l’économie

Le Projet d’appui à la compétitivité des filières agricoles et à la diversification des exportations (Pacofide) bénéficiera d’un financement additionnel de 150 millions de dollars, soit environ 91 milliards F Cfa. Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, mardi 11 juin dernier, cet appui de l’Association internationale de développement (Ida) pour aider le Bénin à améliorer la sécurité alimentaire et la productivité et à renforcer la résilience des populations dans les régions du Nord du pays, selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction.

« Ce financement additionnel va aider à créer de nouvelles opportunités économiques et des moyens de subsistance plus inclusifs pour les populations des zones fragiles et à risques du pays », indique Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, cité dans le communiqué. « Il constitue également un pilier important pour la sécurité alimentaire et un moteur essentiel des mécanismes de prévention de la fragilité », ajoute-t-il.

L’appui contribuera au développement des aménagements hydroagricoles, à la fourniture d'intrants agricoles (fertilisants et semences), de technologies améliorées de production et de services de conseil agricole visant les chaînes de valeur ciblées. Quelque 3 000 ha de terres irriguées seront aménagés pour la production du riz et pour le maraîchage dans des localités du Nord-Bénin, 34 000 ha de plantations d'anacardiers seront réhabilités et 7 000 ha de nouvelles plantations d’anacardiers seront créées, précise le communiqué. Ainsi, le Pacofide permettra d’augmenter la production du riz et des produits maraîchers (tomate, piment et oignon) mais aussi et surtout de générer des opportunités économiques plus inclusives dans les segments en amont et en aval de ces chaînes de valeur, pour les jeunes, les femmes et les personnes à risques en vue de prévenir la fragilité dans les régions du Nord du pays.

 Expansion

 Le projet permettra également d’améliorer la productivité et d’augmenter les exportations des produits dérivés de l’ananas et de l’anacarde, afin d’offrir des opportunités économiques et de moyens de subsistance aux groupes cibles. Dans le cas spécifique de l’ananas, une ferme école sera créée et une unité industrielle de production de vitroplants, d’une capacité annuelle de 13,5 millions de plantules, sera construite pour favoriser la disponibilité de matériel végétal sain dont le manque constitue un frein à l’expansion rapide de la production d’ananas.

Lancé en juin 2020 pour un coût estimé initialement à 94 milliards F Cfa et financé par la Banque mondiale, le Pacofide 2020-2026 a pour objectif d’accroître la productivité et l’accès aux marchés d’exportation pour les chaînes de valeur ciblées par le projet, notamment l’ananas, l’anacarde, et éventuellement certains produits horticoles et autres filières d’opportunité. Le projet couvre les sept pôles de développement agricole du Bénin.

Il a permis de réhabiliter environ 83 000 ha d’anciennes plantations d’anacardiers et d’établir environ 18 000 ha de nouvelles plantations, de créer environ 1 000 ha de plantations d’ananas, et de faciliter l’accès aux engrais à environ 300 000 producteurs. Grâce au projet, les volumes de noix de cajou et d’ananas commercialisés par les bénéficiaires ont respectivement augmenté de 36 % et de 20 %. Le rendement de la noix de cajou s’est accru de 16,5 % et celui de l’ananas de 10,6 %.

Par ailleurs, le projet a soutenu la construction d’infrastructures de logistiques à températures contrôlées pour les exportations des produits agricoles périssables à l'aéroport de Cotonou. Près de 350 000 personnes ont bénéficié directement du projet à ce jour.