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Appui à la production vivrière dans l’Alibori, le Borgou et les Collines : le reste du financement attendu pour boucler le projet en beauté

Economie
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 05 avr. 2022 à 09h33
Le Projet d’appui à la production vivrière et de renforcement de la résilience dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines est en bonne voie pour atteindre ses cibles. Mais la mobilisation du reste de la contrepartie nationale reste une contrainte, notamment pour l’installation des jeunes en groupements. Malgré le retard observé au niveau des travaux d’aménagement de bas-fonds à l’entreprise, le Projet d’appui à la production vivrière et de renforcement de la résilience dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines (Papvire-Abc) s’exécute « globalement de manière satisfaisante», selon le dernier Rapport sur l’état d’exécution et des résultats du 23 mars dernier publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. A la date de clôture prévue pour le 31 décembre 2022, la plupart des cibles du Projet d’appui à la production vivrière et de renforcement de la résilience dans les départements de l’Alibori, du Borgou et des Collines (Papvire-Abc) seront soit atteintes soit dépassées, à en croire la mission de supervision. Cette dernière ne note aucun risque institutionnel, technique ou financier majeur pouvant compromettre l’atteinte des objectifs du projet. Toutefois, « La mobilisation de la contrepartie nationale, dont le taux de décaissement est de 52 % en fin novembre 2021, reste cependant une contrainte à la réalisation des travaux d’aménagement pour l’installation des jeunes en groupements », souligne la mission qui espère que les 20 % des ressources restantes seront décaissées. En fait, au 31 décembre 2021, souligne le document, le projet était à un taux de décaissement de 80 % des ressources du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (Gafsp). Un plaidoyer auprès de la direction de la Programmation et de la Prospective du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Dpp/Maep) et de la direction générale du Budget (Dgb/Mef) permettra une allocation adéquate et un décaissement effectif des ressources nationales pour impulser notamment les activités d’installation des jeunes prévues dans le cadre du projet. Aussi, le non-respect des délais contractuels par les entreprises en charge des travaux d’aménagement de bas-fonds à l’entreprise est souligné ; ce qui a impacté négativement la performance du projet, notamment en termes de taux de décaissement qui aurait dû être plus important. Pour corriger le tir, l’unité de gestion du projet est appelée à renforcer le suivi rapproché des travaux en cours avec l’implication des élus locaux, des cellules communales des Agences territoriales de développement agricole (Atda). Il est aussi question de leur appliquer les pénalités de retard et de mettre plus de pression sur elles en informant leurs banques sur le risque de réalisation de la garantie de bonne exécution et une possibilité de sanction par la Bad pour les prochains appels d’offres sur ses projets. Impacts Le Papvire-Abc a contribué à améliorer la productivité agricole sur plus de 35 666 ha (soit 119 % de la cible), avec un doublement des rendements par rapport à la situation de référence (99,5 % de la cible finale) pour le maïs, grâce à la mise en place des semences de variétés performantes, la formation couplée des producteurs leaders et agents d'encadrement, le suivi-appui-conseils rapproché et l'exploitation des aménagements Himo. Pour le riz, l’objectif d’augmentation des rendements est réalisé à 81 % de la cible finale et cela pourrait connaître un bond important avec la mise en valeur prochaine des aménagements. Globalement, les productions vivrières, maraîchères et halieutiques sont accrues. Avec une augmentation de la productivité moyenne de 83,72 %, le volume de production vivrière (riz, maïs, manioc) commercialisée/an (T) est en hausse de 97, 62 %. Le volume de production maraîchère commercialisée/an a augmenté de 31,82 %. Les niveaux de productivité et de production enregistrés ainsi que le dispositif de mise en marché des produits ainsi que le dispositif organisationnel des Atda ont permis d’améliorer les revenus des exploitants agricoles. Quant aux travaux de réhabilitation des retenues d’eau avec des aménagements de bas-fonds à haute intensité de main-d’œuvre (Himo), ils sont achevés l’année dernière. A ces résultats, s’ajoute la mise à l’échelle des résultats d’intensification agricole obtenus à travers la mise en place des champs écoles paysans (Cep) dans la zone d’intervention du projet.