La Nation Bénin...
Pour
le compte du mois de juillet 2024, l’Indice Fao des prix des produits
alimentaires affiche une légère baisse, selon les données de la Cellule technique
de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) du
ministère de l’Agriculture, qui indique que la mesure d’interdiction temporaire
de l’exportation des produits vivriers au Bénin porte ses fruits.
Par
rapport à son niveau de l’année dernière (Juillet 2023), l’indice Fao a reculé
de 3,1 %. Pour le compte du mois de juillet 2024, l’Indice Fao des prix des
produits alimentaires affiche une légère baisse. Selon les données sur les
marchés agricoles de la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de
la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) du ministère de l’Agriculture, la baisse des
cours des céréales (-3,8 %) a compensé une hausse des prix des huiles végétales
(+2,4 %), des produits carnés (+1,2 %) et du sucre (+0,7 %) pendant que
l’indice des prix des produits laitiers est resté quasiment inchangé. Au Bénin,
en raison de la mise en application de l’interdiction temporaire de
l’exportation des produits vivriers et de la sortie des prémices de certaines
cultures, l’on a assisté à un renforcement de l’offre des produits agricoles au
cours du mois de juillet, notamment le maïs qui a amorcé une tendance baissière
de mai à juillet 2024.
Cependant, au niveau des tubercules et légumineuses, le recul de l’offre et le renchérissement des coûts de transport, ont induit une hausse des prix de certains produits. La Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire renseigne que comparativement aux années antérieures, les niveaux de prix observés durant le mois de juillet 2024 demeurent élevés, en raison principalement des effets de la crise russo-ukrainienne. Elle note aussi que la situation des prix observés au Bénin suit globalement la même tendance que celle relevée au plan international, en glissement mensuel. “Eu égard à la situation de cherté de la vie en cette période de soudure, il urge de renforcer les mesures de soutien en faveur des populations, notamment les couches les plus vulnérables”, fait remarquer la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire, du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche. Au nombre des actions à mener, elle recommande notamment : le renforcement du suivi de la mise en application de la mesure d’interdiction temporaire des sorties des produits vivriers du territoire national; l’accélération de la mise en œuvre du Programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières ; la mise en place d’un système de collecte des statistiques sur les flux au niveau des grands sites de regroupement et des frontières, ainsi que la mise en place d’un système de suivi et de remontée des informations sur les catastrophes enregistrées dans les communes et susceptibles de compromettre les résultats de la campagne.
En ce qui concerne par exemple le maïs, en juillet 2024, les meilleurs prix (150 F Cfa/kg à 200 F Cfa/kg) ont été observés dans les communes de Tchaourou et Aplahoué. Des niveaux de prix moyens (compris entre 200 F Cfa/kg et 250 F Cfa/kg) ont été relevés dans sept communes suivies (Bembèrèkè, Cobly, Kétou, Sinendé, Sakété, Ouinhi et Pobè). Quatorze autres communes ont enregistré des prix variant entre 250 et 300 F Cfa. Il s’agit, entre autres, de : Adja-Ouèrè, Bassila, Dogbo, Dassa-Zoumè, Tanguiéta, Karimama, Nikki, Ouaké. Par ailleurs, des niveaux de prix élevés (entre 300 F Cfa/kg et 400 F Cfa/kg) ont été notés dans une vingtaine de communes (Abomey, Adjohoun, Allada, Comè, Djougou, Klouékanmey, Glazoué, Natitingou, Ouèssè, Péhunco, etc). Seule la commune de Parakou a enregistré des niveaux de prix très élevés (supérieurs à 400 Fcfa/kg). Le prix de cession du maïs est de 293 F Cfa/ kg en juillet 2024, indiquant une légère baisse globale (-3 %) par rapport au mois précédent.
En
ce qui concerne le riz local, contrairement au mois de juin, il y a eu un léger
affaiblissement de l’offre favorisant une légère remontée (+1 %) des prix de
cette denrée en juillet 2024. Relativement à la même période de l’année passée
et la moyenne des cinq dernières années, il est noté des flambées respectives
de 21 % et 28 %. En considérant la typologie des marchés, il est observé de
légères hausses des prix allant de 1% (marchés de producteurs et de
regroupement) à 2 % (marchés frontaliers), en glissement mensuel. Toutefois,
les prix sont restés stables sur les marchés de consommateurs. Globalement,
depuis juillet 2023, les prix du riz importé suivent une tendance haussière,
suite notamment à la nouvelle politique restrictive des exportations du riz par
l’Inde (depuis le 21 juillet 2023). En cette année 2024, après des hausses
consécutives dont la moyenne est de 3 % en glissement mensuel entre février et
mai, puis une stabilité en juin, il a été enregistré au mois de juillet, une
remontée de 1 % relativement au mois précédent. Le kilogramme du riz importé a
été cédé à 647 F Cfa, soit des flambées de 19 % et 27 % respectivement en
glissement annuel et par rapport à la moyenne quinquennale.
Suivant
la typologie des marchés, des hausses de prix sont notées sur les marchés de
regroupement (+2 %), de consommateurs (+2 %) et ceux frontaliers (+3 %)
comparativement au mois précédent. Toutefois, une stabilité des prix est
observée sur les marchés de producteurs. En juillet, le prix moyen le plus
accessible est de 555 F Cfa/kg (marchés frontaliers) tandis que celui le plus
élevé est de 669 F Cfa/kg (marchés de regroupement). Au plan international, le
prix du riz importé a chuté (-2,4 %) suite à l’accalmie observée au niveau des
activités commerciales occasionnant une baisse des cours de l’Indica (riz
d’origine indienne) et du Japonica (riz d’origine japonaise) relativement au
mois écoulé.
En
raison des variations climatiques, l’amenuisement de l’offre en gari s’est
poursuivi, favorisant une tendance haussière des prix sur les marchés depuis
janvier 2024. Le prix moyen de vente du gari ordinaire en juillet est de 456 F
Cfa/kg. Ce prix indique des renchérissements de 3 %, 32 % et 23 %
respectivement en glissement mensuel, annuel et par rapport à la moyenne quinquennale.
En
effet, la sécurité alimentaire demeure une grande préoccupation de la
communauté internationale. L’accessibilité aux aliments est l’un de ses quatre
piliers. Et l’accessibilité économique se rapporte au pouvoir d’achat des
ménages qui s’apprécie, entre autres, à travers les niveaux des prix relevés
sur les marchés■