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Campagne ‘’End Poverty Day’’ de la Banque mondiale: Les opportunités d’emplois aux jeunes à la loupe

Economie
L’ambition de l’Etat pour le secteur de l’emploi repose sur la création des opportunités via  divers secteurs d’activités pour faciliter l’insertion des jeunes L’ambition de l’Etat pour le secteur de l’emploi repose sur la création des opportunités via divers secteurs d’activités pour faciliter l’insertion des jeunes

Comment le Bénin se prépare-t-il à assurer de meilleurs emplois aux jeunes ? La question a été au cœur d’un panel de discussion organisé au profit des jeunes par la Banque mondiale dans le cadre de sa campagne pour l’éradication de la pauvreté, ‘’End poverty day’’, mardi 17 octobre dernier au siège de l’institution. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 22 oct. 2023 à 21h06 Durée 4 min.
#Campagne ‘’End Poverty Day’’ #la Banque mondiale #Les opportunités d’emplois aux jeunes

La communauté internationale se mobilise, le 17 octobre de chaque année, autour de l’enjeu d’éradication de la pauvreté. Le ‘’End Poverty Day’’ est une campagne que la Banque mondiale organise dans chaque pays. Le Bénin a marqué cette journée par un panel de discussion autour du thème ‘’Comment le Bénin se prépare-t-il à assurer de meilleurs emplois aux jeunes ?’’.

Sous l’égide de l’institution financière internationale, des jeunes ont été conviés à cette rencontre et en sont sortis édifiés quant aux efforts faits par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers en vue d’un accès de la couche juvénile à des emplois décents. Des programmes et projets financés par la Banque mondiale dans la réalisation de cet objectif, Kaliza Karuretwa, spécialiste principale Secteur privé et représentant résident par intérim du groupe, a souligné l’intérêt entre autres du projet de Formation professionnelle et Entrepreneuriat pour l’Emploi au Bénin, d’un montant de 300 000 000 de dollars US financé entièrement par l’institution, ainsi que du Projet d’Inclusion des Jeunes (Prodij) dont la contribution à l’emploi des jeunes peu ou pas instruits en situation de chômage ou de sous-emploi constitue une avancée dans le dispositif de promotion de l’emploi. L’ambition de l’Etat pour le secteur de l’emploi, selon Laurent Gangbès, directeur général de l'Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx), repose sur la volonté du gouvernement de créer des opportunités via divers secteurs d’activités pour faciliter l’insertion des jeunes. «Ce que le gouvernement est en train de faire avec l’aide des Partenaires techniques et financiers, c’est de changer radicalement la structure de notre économie. On veut faire en sorte que cela soit ceux qui ont des diplômes, des formations ou non, tous puissent trouver un emploi. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a engagé un projet d’industrialisation de notre pays parce que pour lui, nous ne pouvons pas nous développer si nous ne mettons pas en place, chez nous, une industrie capable de transformer tout ce que nous produisons. En termes d’emplois, il est important que les jeunes se disent qu’aujourd’hui, ils ont la possibilité de trouver des emplois dans ce qui se fait », indique-t-il, un brin fier de la dynamique en cours. 

Nouveau paradigme 

Relevant toutes les initiatives portées par l’Etat béninois avec le soutien de ses partenaires, il note que le secteur textile emploiera d’ici la fin du premier semestre 2024 plus de 15 000 personnes en dehors du millier déjà en activité sur le site de la zone industrielle de Glo-Djigbé. Une grande opportunité à laquelle ne seront pas indifférents les chercheurs d’emplois pour peu qu’ils soient formés pour les besoins des entreprises qui s’installent dans le pays. D’où la problématique de l’adéquation formation-emploi sur laquelle a insisté Zacharie Ngueng, spécialiste principal Education à la Banque mondiale. Les projets de construction de lycées techniques et professionnels et de formation continue des enseignants constituent des réformes qu’il importe, selon les intervenants, de réaliser pour s’assurer que les formations mises en place seront en adéquation avec la demande du marché de l’emploi.

Quoique le gouvernement stimule l’installation des investisseurs privés dans le tissu industriel, il n’en demeure pas moins que l’Etat providence n’existe plus et qu’il faille en finir avec cette tendance à attendre que des emplois soient créés par les dirigeants. Son rôle de facilitateur dans l’accès à l’emploi à travers diverses réformes et la mise en place d’un cadre juridique ont été soulignés par les panélistes. Qui en appellent aussi à l’auto-emploi des jeunes. 

« C’est bien de créer des emplois pour les usines mais il est aussi capital que nous suscitions l’avènement d’employeurs. Des gens qui vont créer des emplois eux-mêmes », défend Kaliza Karuretwa. Le projet de Formation professionnelle et Entrepreneuriat pour l’Emploi au Bénin répond à ce défi. Les réformes dans le secteur des Pme sont appelées à inverser la tendance. « Il n’est point utile de se focaliser uniquement sur l’emploi salarié. L’emploi autonome est tout autant souhaité », soutient Saint-Martin Mongan, spécialiste de la protection sociale. Félicien Accrombessi, spécialiste principal de la pauvreté à la Banque mondiale, a par ailleurs, à l’occasion de ce panel de discussion, présenté le profil de la pauvreté au Bénin.