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Démarrage des travaux de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé: Le site remis aux partenaires

Economie
Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 08 févr. 2021 à 08h26
Les travaux de construction de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé démarrent. C'est en présence des populations, des sages et des autorités locales que l'Agence de promotion des investissements et des exportations a procédé, vendredi 5 février dernier, à la remise du site aux partenaires, chargés de son aménagement et de son exploitation. Le 5 février 2020, le gouvernement du Bénin a créé la zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Un an après, jour pour jour, vendredi 5 février dernier, l'Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) a remis le site à la Société d’investissements et de promotion de l’industrie (Sipi) chargée de l’exploitation de cet espace économique et au groupe Arise, partenaire technique en charge de la mise en œuvre du projet. « L’objectif du gouvernement en créant cette zone est de faire de notre pays un hub industriel et d’assurer la transformation de nos produits agricoles, notamment le cajou, le coton, le karité, l’ananas, le soja, le bois… Désormais, avec cette zone, nous allons attirer les investisseurs dans notre pays et capter de manière beaucoup plus importante la plus-value de nos produits agricoles », fait observer Laurent Gangbès, directeur général de l’Apiex. Il ajoute que la remise de site permettra à la Société d’investissements et de promotion de l’industrie (Sipi) de démarrer les travaux d’aménagement, d’exploitation et de développement de cet espace. « C'est un projet phare du gouvernement béninois et nous sommes ravis de démarrer les travaux », déclare Kundan Kumar, directeur général du groupe Arise. Le maire d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou, n’a pas caché sa joie face à un projet d’une telle envergure. «Ce projet vient particulièrement soulager les populations de Zè, Tori et Abomey-Calavi. Vous savez, il n'y a plus de place pour nos jeunes dans les bureaux. Il nous faut produire, transformer et commercialiser. Et c'est ce à quoi va servir cette zone économique spéciale. Beaucoup de choses se passeront ici pour le bonheur de nos populations », a expliqué le maire d'Abomey Calavi aux populations riveraines. Le préfet de l'Atlantique, Jean Claude Codjia, va ensuite les inviter à soutenir ce projet. Pour lui, la remise de ce site montre une fois de plus combien le gouvernement tient à concrétiser son ambitieux Programme d'action. Au regard des opportunités qui en découleront pour les communes riveraines et pour le Bénin, Jean Claude Codjia a exprimé la reconnaissance des populations au chef de l'État. Un véritable hub industriel « Cette zone de 1640 hectares est l’aboutissement d’un processus qui a commencé par la prise de la loi fixant le régime des zones économiques spéciales en République du Bénin en 2017 et la signature d’un partenariat avec le groupe Arise en novembre 2019 pour l’aménagement, le développement et l'exploitation de cette zone », fait savoir Laurent Gangbès, directeur général de l’Apiex. Cette zone sera développée de façon graduelle, et ceci en deux phases. La première phase comprend 635 hectares dont 485 hectares de zone industrielle, commerciale et de stockage, le reste étant consacré aux infrastructures et aux installations communes, notamment les bâtiments administratifs. La deuxième phase concerne l’extension de 1005 hectares pour atteindre les 1640 hectares prévus. La zone économique spéciale de Glo-Djigbé est conçue pour être un parc industriel moderne respectueux des normes environnementales et sociales. Elle est destinée à fournir des services aux industries de transformation de noix de cajou, de filature et de tissage du coton, de fabrication de vêtements, d’exploitation de bois, ainsi qu’aux industries agroalimentaires. Ce projet va induire une contribution significative au développement socio-économique du Bénin à travers une augmentation des exportations de 5 à 10 milliards de dollars Us et une augmentation du Pib de 4 à 7 milliards de dollars Us d’ici 10 ans. « C’est environ six unités industrielles de transformation de fibre coton d’une capacité totale de 100 mille tonnes, 29 unités industrielles de transformation de vêtements, 14 unités industrielles de transformation de noix de cajou d’une capacité totale de 150 mille tonnes et 10 unités industrielles de tous types qui ont déjà manifesté leur intention de s’installer dans cette zone et qui y sont attendues dans les mois prochains », a précisé le directeur général de l’Apiex. A en croire Laurent Gangbès, l’implantation d’unités de transformation de noix de cajou, de filature, de tissage et de confection de vêtements, devrait créer au total, 300 à 350 mille emplois d’ici 2030. Le directeur de l’Apiex a alors remercié tous ceux qui ont travaillé sans relâche à la conception de ce projet, en l’occurrence le chef de l’Etat qui en a eu l’initiative.