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Dérèglement climatique et menace sur la sécurité alimentaire: L’économie circulaire prônée pour une résilience de la consommation

Economie
Par   La Nation Bénin, le 26 avr. 2018 à 07h20
[caption id="attachment_28953" align="alignnone" width="1024"]docteur Enagnon Brice Sohou, géoscience de l’environnement, spécialiste des catastrophe[/caption]

Face au risque d’insécurité alimentaire, conséquence potentielle du dérèglement climatique, Enagnon Brice Sohou, docteur géoscience de l’environnement, spécialiste des catastrophes, préconise une économie circulaire pour éviter une dépendance alimentaire.

La variabilité climatique sur les consommateurs béninois présente un risque d’insécurité alimentaire. 

Selon le docteur en géoscience de l’environnement Enagnon B. Sohou, dans un environnement de dérèglement du climat, les céréales sont exposées à des mauvaises herbes en général, à des attaques phytophages et d’autres types d’attaques. Or, note-t-il, « Les Béninois vivent essentiellement des céréales». Il craint que les Béninois qui consomment essentiellement les céréales soient obligés de consommer ce qu’ils ne produisent pas. Et il avertit : « Un pays qui n’a pas d’intégrité de consommation, c’est-à-dire qui n’a pas une promotion de la consommation locale, est un pays qui est exposé à toutes les formes de risques ».
Comme solution, Enagnon Sohou, pense qu’il faut développer des instruments de politique à intégrer dans une économie circulaire. C’est une économie respectueuse de l’homme, de la nature et de l’environnement, explique-t-il.
Pour lui, le Bénin s’étant engagé dans une dynamique de développement durable, doit se doter d’une stratégie d’incitation à la consommation locale. Le spécialiste des risques et catastrophes préconise une monnaie locale tout en restant dans le franc Cfa. Il penche pour une monnaie locale comme stratégie de promotion de la consommation domestique. «L’importance est que cette monnaie ne peut qu’être dépensée sur ce territoire. Alors, je ne peux que consommer les biens locaux», relève-t-il. Aussi, suggère-t-il que les entrepreneurs domestiques qui font la promotion des cultures locales bénéficient d’une politique fiscale incitative. « Le pisciculteur, par exemple, doit être favorisé », indique-t-il.
Pour le docteur en géoscience de l’environnement, il faut par exemple décréter prioritaires les produits d’origine locale afin qu’ils soient servis lors des grands rendez-vous, des réceptions officielles, dans les prisons, dans les cantines scolaires, dans les restaurants universitaires, etc. Cela permet, dit-il, «une économie circulaire». Il souhaite, par ailleurs, que les gouvernants fassent la promotion de l’agriculture bio pour éviter les pressions anthropiques sur les cultures, allusion faite aux organismes génétiquement modifiés.