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Développement du secteur privé au Bénin : Les investissements seront intensifiés

Economie
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 16 mai 2022 à 11h22
Le gouvernement peut compter sur la Société financière internationale (Ifc) pour la mise en œuvre du Pag 2021-2026, notamment en matière de renforcement du secteur privé. A la faveur de l’atelier « Ifc Day» tenu, vendredi 13 mai dernier à Cotonou, le vice-président régional pour l’Afrique a annoncé que l’institution intensifiera ses investissements et ses services-conseils au Bénin. « La Société financière internationale (Ifc) est engagée à soutenir le Programme d’action du gouvernement (Pag 2021-2026), en intensifiant ses investissements et ses services-conseils », a affirmé, vendredi dernier à Cotonou, Sérgio Pimenta, vice-président régional de l’Ifc pour l’Afrique. C’était à l’occasion de l’atelier sur le renforcement du secteur privé au Bénin «Ifc Day » qui a regroupé des représentants du gouvernement, des hommes d’affaires et des directeurs sectoriels d’Ifc en charge des infrastructures, de l’industrie manufacturière, de l’agroalimentaire, des services et des industries financières en Afrique. Les échanges avec le gouvernement et les chefs d’entreprises devraient permettre d’aligner la stratégie de l’Ifc sur la vision de développement du pays et les besoins spécifiques du secteur privé. « Il est essentiel pour le Bénin de mettre en place les conditions favorisant le développement d’un secteur privé fort, dynamique et créateur d’emplois en vue de renforcer davantage la résilience du Bénin aux chocs extérieurs, dans le contexte actuel de la pandémie de Covid-19 et du conflit en Ukraine dont les répercussions exercent de nouvelles pressions sur l'économie mondiale », estime M. Pimenta. « Pour ce faire, affirme-t-il, l’Ifc entend accompagner un certain nombre de projets dans des secteurs clés pour l’économie béninoise, notamment l’agroalimentaire, le tourisme, les infrastructures et les marchés financiers, lesquels visent notamment à tirer parti des opportunités offertes par la révolution numérique dont l’importance a été mise en lumière par la pandémie et les partenariats public-privé. ». Un accent sera mis sur les groupes sous-représentés, en particulier les micro, petites et moyennes entreprises (Mpme) détenues par des femmes et les jeunes. Les réformes et les ambitions du gouvernement à court et moyen termes ont été exposées à la délégation à travers la présentation du Pag II et de divers projets. Il en ressort que des mesures incitatives, des facilités d’implantation et de procédures administratives, des infrastructures et des services particuliers sont mis à la disposition des investisseurs, particulièrement dans les Zones économiques spéciales (Zes). Celle de Glo-Djigbé qui a suscité l’admiration de la délégation de l’Ifc, vise une transformation profonde du tissu industriel béninois, à travers l’installation d’un parc moderne de promotion des chaînes de valeur : coton, karité, soja, cajou, ananas, etc. Avancées et défis Romuald Wadagni, ministre d’Etat, chargé de l’Economie et des Finances, a réaffirmé la détermination du gouvernement à améliorer le climat des affaires au profit des entreprises du secteur privé et particulièrement en faveur des Mpme, elles qui occupent près de 95 % des actifs et produisent plus de 40 % de la richesse nationale. Sous l’égide de l’Agence pour la promotion des investissements et des exportations (Apiex), souligne-t-il, des avancées remarquables sont enregistrées en termes de création, de formalisation et d’installation d’entreprises, au point qu’il est désormais possible de créer son entreprise en deux heures au Bénin. Si le nombre d’entreprises créées croît de 12 à 15 % chaque année, selon l’Apiex, d’autres indicateurs de performance économique préoccupent. L’administration travaille à améliorer la compétitivité commerciale à travers les facteurs tels que le niveau de productivité, la croissance et le renforcement du capital humain. Les indicateurs de la qualité de la gouvernance: l’Indice de perception de la corruption (Ipc), les indicateurs mondiaux de la gouvernance (Wgi) de la Banque mondiale, l’Evaluation des politiques et des institutions nationales (Cpia), le G20 Compact with Africa (CwA), sont au cœur des stratégies pour accroître l’attractivité de l’investissement privé, favoriser les politiques d’insertion sociale et d’équité et améliorer la stabilité politique et économique. La délégation de l’Ifc se dit satisfaite des échanges qui augurent d’un nouvel élan dans les relations entre le Bénin et la Société financière internationale qui soutient déjà les entreprises par la mise en place des lignes de partage de risques avec des banques locales pour faciliter l’accès au financement. Elle comprenait, entre autres, Aliou Maiga, directeur régional pour l'Afrique de l’Ouest et centrale ; Manuel Reyes-Retana, directeur régional pour les institutions financières, Linda Munyengeterwa, directrice régionale pour les infrastructures; Sam Dzotefe, directeur régional par intérim pour l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire et les services et Atou Seck, directeur de la Banque mondiale pour le Bénin.