La Nation Bénin...
Les
choix budgétaires à opérer pour 2025 doivent privilégier l'accélération des
chantiers des projets et réformes inscrits au Pag 2021-2026 avec un point
d’honneur sur l'atteinte des Odd, selon la lettre de cadrage adressée aux
ministères et institutions par le ministre des Finances.
Les
propositions budgétaires des ministères et institutions de l’Etat sont
attendues à la direction générale du Budget (Dgb) au plus tard le vendredi 26
juillet en vue de l’examen et la finalisation des projets annuels de
performance (Pap), stipule la lettre de cadrage adressée aux structures
concernées. Elles doivent être accompagnées du tableau de budgétisation, du
Plan de travail annuel (Pta) ainsi que d’une première esquisse du Plan de
Passation des marchés (Ppm) et du Plan de consommation des crédits, indique le
document en date du 2 juillet dernier signé du ministre de l’Economie et des
Finances.
La
circulaire précise les grandes lignes de l’élaboration de la loi de finances,
gestion 2025 et du budget pluriannuel 2025-2027, après une série de rencontres
techniques et de dialogue public qui a connu son épilogue le 28 juin dernier
avec la tenue du débat d'orientation budgétaire à l’Assemblée nationale. Année
charnière pour l’achèvement des projets du Programme d’action du gouvernement
(Pag) 2021-2026, l’année budgétaire 2025 sera fortement marquée par la
poursuite et la consolidation des leviers de la transformation de l’économie
nationale et une meilleure redistribution des fruits de la croissance
économique pour plus d’équité et de justice sociale, selon Romuald Wadagni,
ministre de l’Economie et des Finances. L’Etat accentuera les actions de
diversification de l’économie, d’augmentation des capacités de production et
d’amélioration de la productivité de l’économie, précise-t-il.
Le
taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) devrait s'afficher à 6,7 %
en 2025 et puis se maintenir en 2026 et 2027 en lien avec les performances
attendues dans le secteur agricole et l’expansion du tissu industriel, d’après
les projections.
Politique
de dépenses
Les objectifs de recettes et de dépenses sur la période 2025-2027 devraient converger vers un niveau d’endettement maîtrisé et le retour au respect de la norme communautaire en ce qui concerne le déficit budgétaire (3 % du Pib). La stratégie de rationalisation des crédits et la consolidation des activités d'investissements dans les secteurs à impact rapide et durable sur le social et la croissance seront poursuivies. Les choix budgétaires à opérer doivent assurer l’accélération des chantiers des projets et réformes inscrits au Pag avec un point majeur sur la mise en œuvre des engagements du Bénin pour l'atteinte des Objectifs du développement durable (Odd), exhorte le ministre Wadagni. Il souligne aussi que la réduction des inégalités liées au genre, la préservation de la planète contre les effets du changement climatique, la promotion de l'emploi, la déconcentration et la décentralisation demeurent des priorités et des facteurs d'influence des propositions de dépenses et des mesures fiscales.
Pour
les dépenses de personnel, le projet de loi de finances pour la gestion 2025
veillera à préserver son caractère limitatif et à maintenir le ratio de la
masse salariale en pourcentage des recettes fiscales à un niveau compatible
avec la norme communautaire de l’Uemoa (35 % maximum) sans remettre en cause le
renforcement des emplois dans les axes prioritaires du Pag.
Rationalisation
Les mesures d’optimisation des dépenses d’abonnement et autres achats de prestations ainsi que l’utilisation du module de costing par le référentiel des prix pour l’affinement de la budgétisation de cet agrégat restent de mise pour les acquisitions de biens et services. Les ministères et institutions de l’Etat sont appelés à créer une ligne budgétaire dédiée à la mise en conformité à la Politique de sécurité des systèmes d'information de l’Etat (Pssie).
En
ce qui concerne les dépenses d’investissement, le processus de programmation et
de budgétisation des projets sera conforme aux prescriptions du décret n°
2024-854 du 27 mars 2024, fixant le cadre général de gestion des
investissements publics. Priorité sera accordée, dans l’ordre, aux projets en
cours d’exécution puis aux nouveaux projets sélectionnés suivant la
méthodologie d’inscription des projets dans le portefeuille d’investissement
public. La disponibilité d’un rapport d’étude de faisabilité et/ou d'un
document de projet actualisé constitue une condition pour l’inscription des
projets au Programme d'investissement public (Pip) 2025-2027.
Le
ministère des Finances insiste sur l’analyse suffisante des risques liés au
projet et les mesures de mitigation correspondantes ainsi que les impératifs
liés à la maintenance des infrastructures et équipements. L’accent est
également mis sur l’intégration des dépenses fiscales dans les coûts des
projets annuels de performance (Pap)■
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