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Campagne agricole 2024-2025: Un recul prévisionnel de 7 % des productions céréalières entrevu

Economie
Campagne agricole 2024-2025 Campagne agricole 2024-2025

Les perspectives agricoles et alimentaires 2024-2025 au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’annoncent moins performantes que celles de la campagne écoulée notamment en ce qui concerne les productions céréalières et des racines/tubercules, selon la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire du ministère chargé de l’Agriculture.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 23 oct. 2024 à 09h32 Durée 2 min.
#campagne agricole 2024-2025

Les productions vivrières projetées sont en baisse dans la sous-région ouest-africaine et au Sahel, renseigne la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, dans son bulletin statistique du mois de septembre 2024. En effet, en raison d’une pluviométrie de la campagne 2024-2025 déficitaire à la normale, comparativement à la moyenne 1991-2020, dans les pays du golfe de Guinée ainsi qu’au Sénégal, il est attendu un recul prévisionnel de 7 % des productions céréalières et de 1 % des racines/tubercules par rapport à la campagne agricole 2023-2024. Cependant, un accroissement est attendu au niveau des productions des cultures de rente (arachide, niébé, sésame, cacao et coton). Le Bénin pourra-t-il créer la surprise? cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche n’en fait pas cas.

Il faut noter que selon les indicateurs macroéconomiques du secteur agricole 2023 au Bénin, publiés par la Direction de la statistique agricole (dsa), en avril 2024, les chiffres définitifs de la campagne agricole 2023-2024 indiquent que la campagne agricole 2023-2024 a été caractérisée par une importante production de céréales évaluée à 2 737 481 tonnes contre une moyenne sur les cinq dernières années de 2 219 312 tonnes et une production de 2 297 373 tonnes en 2022. Cette production est conséquente de l’augmentation des superficies, que des rendements qui ont globalement baissé au niveau de toutes les cultures céréalières. Et la valeur ajoutée à prix constant du secteur primaire portée par les branches « agriculture », « élevage et chasse », « sylviculture et exploitation forestière» et « pêche et aquaculture » s’est établie en 2023 à 2771,5 milliards contre 2 637,6 milliards de F Cfa en 2022, soit une croissance de 5,1 % entre 2022 et 2023 contre une croissance de 4,8 % entre 2021 et 2022. Un accroissement qui est la résultante des performances enregistrées au niveau des cultures céréalières (+19,2 %), des légumineuses (+11,8 %) et des cultures industrielles (anacarde et ananas).

Par rapport à la moyenne des cinq dernières années (2 426,4 milliards), la valeur ajoutée à prix constant du secteur primaire a enregistré un accroissement de 14,2 %. Mais bien que sa valeur augmente d’année en année, la part de la valeur ajoutée du secteur agricole dans le Pib baisse en raison du développement plus rapide du secteur tertiaire et du secteur secondaire, notamment de l’agro-industrie, signe d’une amorce de la transformation structurelle de l’économie béninoise■