La Nation Bénin...
Les promoteurs et chefs de petites et moyennes entreprises ont suivi, ce jeudi 15 mars à Cotonou, des communications sur les avancées et niches d’opportunités que leur offre la Loi des finances gestion 2018.
« Décryptage de la loi des finances gestion 2018, avancées et niches d’opportunités pour les petites et moyennes entreprises (Pme) ». C’est autour de cette thématique que le ministre Modeste Kérékou, en charge des Pme et de la promotion de l’Emploi, a convié les chefs d’entreprise à une discussion.
Il affirme que c’est sur instruction du chef de l’État que cette initiative a été conjointement prise avec son collègue des Finances. « L’objectif de cette session est le partage d’information des efforts du gouvernement dans l’accompagnement des Pme pour soulager leurs difficultés », a-t-il insisté.
Les promoteurs des Pme ont été de ce fait, entretenus sur les innovations contenues dans la loi des finances gestion 2018. Il s’agit, dira M. Kérékou, de partager avec eux, des mesures prises par le gouvernement en vue de favoriser la compétitivité de leurs entreprises.
À cet effet, les cadres des différentes structures à charge d’accompagner les Pme, des douanes, des impôts et domaines se sont évertués à exposer les opportunités qu’offrent les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme d’action, notamment à la faveur de la loi des finances gestion 2018.
Pour Modeste Kérékou, la loi des finances est un instrument de mise en œuvre annuelle des actions du gouvernement. Il invite alors les entreprises à se l’approprier. Car, a-t-il insisté, la vitalité de l’économie dépend des enjeux des entreprises. « Il n’y a ni économie, ni emploi, ni prospérité, sans les activités économiques générées par les entreprises ». C’est pourquoi, dit-il, le président Patrice Talon a mis au cœur de ses priorités, l’amélioration de l’environnement des affaires.
Le ministre Kérékou a saisi l’occasion pour sensibiliser les chefs d’entreprises à être plus respectueux de la législation fiscale, surtout à s’obliger de s’acquitter de leurs impôts et taxes. Mais rassure-t-il la promotion des Pme est un devoir commun, la responsabilité de tous. « Vous pouvez compter sur la disponibilité du gouvernement, qui œuvre sans répit pour le développement socio-économique du Bénin dont vous êtes un maillon essentiel ».
« Cette catégorie importante pour le développement de la nation (Ndlr : Pme/pmi), a été l’objet d’une attention particulière dans l’élaboration du budget général de l’État », dira Jacob Ali Kékéré, directeur général adjoint du budget. A l’en croire, des facilitations ont été offertes pour l’écoulement des produits fabriqués localement pour améliorer la contribution des Pme/Pmi au développement économique.
Ainsi, des mesures sont prescrites aux ministères et institutions de l'État pour s’adresser prioritairement aux producteurs locaux, notamment en matière d'acquisition de mobiliers de bureau. Les commandes pour les achats de mobiliers fabriqués localement doivent représenter au moins 60 % du total des commandes publiques de l’année. Au moins la moitié des commandes publiques d’une valeur comprise entre zéro et 10 millions de francs Cfa doit être attribuée aux micros et petites entreprises.
Dans une proportion d'au moins 80 %, la consommation des produits locaux dans les restaurants universitaires, les cantines scolaires, les hôpitaux, les camps militaires et les prisons est priorisée. C’est également dans cette même proportion que les commandes publiques de produits d’entretien doivent recourir aux produits fabriqués localement.
Les commandes publiques de blocs-notes, cahiers et autres fournitures assimilés doivent aussi être adressées à 80 % aux fabricants locaux. Par ailleurs, les articles des micros, petites et moyennes entreprises sont éligibles à la commande publique.
De même, il est fait obligation aux ministères et institutions de l’État de prendre en compte les dettes des années antérieures dans leur Plan de travail annuel (Pta) pour le paiement des services fournis à l’État, etc.